... Ce livre s'intéresse aussi principalement aux membres des couches dites populaires, à ces « petites gens », humbles travailleurs des villes et paysans pauvres qui constituaient jadis l'immense majorité de la population. Un tel parti prix entraîne une difficulté : la manière dont les classes « inférieures » se nourrissaient est bien moins connue que celle des élites sociales. Et l'ensemble des sources disponibles montre qu'au cours des siècles l'alimentation populaire a peu évolué. Evitons pour autant de tomber dans les clichés misérabilistes : nos ancêtres des couches modestes n'ont pas eu en permanence le ventre tenaillé par la faim, et leurs nourritures n'étaient pas systématiquement immondes et avariées ! ...