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Titre: Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas - Prix Femina Essai 2014 Auteur(s): Paul Veyne Editeur: ALBIN MICHEL Année d'édition: 2014 Etat: Occasion - Très bon ISBN : 9782226256881 Commentaire: Ammareal reverse jusqu'à 15% du prix net de ce livre à des organisations caritatives. Chez Ammareal nous vendons des livres d'occasion en ligne fournis par nos partenaires bibliothèques et associations.Nous reversons une part du prix de chaque livre à nos partenaires et à des organisations caritatives.Ce que nous ne vendons pas nous le [...] donnons, ce que nous ne donnons pas nous le recyclons.
Paul Veyne est issu d'un milieu modeste : des grands-parents agriculteurs, un père employé de banque puis courtier en vins[1]. Il est le premier de sa famille à obtenir son baccalauréat[2]. Il indique avoir été fasciné dès son enfance par les antiquités[2]. Dans le premier entretien de son ouvrage Sexe et pouvoir à Rome, Paul Veyne distingue leur « religion sans Église », sa fascination pour l'art antique - qu'il rapproche de l'art italien et oppose à l'« art germanique » - et l'« absence de susceptibilité identitaire » comme des éléments expliquant son intérêt pour le monde gréco-romain[3].
Il devient élève de l’École française de Rome. Il se lie d'amitié avec Georges Ville, un autre normalien parti lui aussi à Rome[4].
Parallèlement, et sans grande conviction, il adhère au PCF, et le quitte, après l'insurrection de Budapest en 1956[5]. Il affirme n'avoir pas été capable de sortir un seul mot durant toutes les réunions de ses cinq années de participation, expliquant : « Je me trouvais en présence d'une secte, je ne comprenais pas de quoi il s'agissait, à quoi ça servait, ce qu'il fallait dire[5]... »
Après avoir commencé sa carrière à la Sorbonne comme assistant, sa carrière universitaire se déroule à Aix-en-Provence à partir de 1961, où il finit professeur. En 1975, il entre au Collège de France grâce à l'appui de Raymond Aron (alors abandonné par son ancien dauphin Pierre Bourdieu) qui veut voir en ce normalien celui qui s'occupera de ses travaux après sa mort. Mais Paul Veyne oublie de citer son nom lors de sa leçon inaugurale, ce qu'Aron ne lui pardonne pas. « Pour Aron, ce fut un choc terrible, le signe de mon ingratitude. Et à partir de ce jour, il se mit à me persécuter après m'avoir fait élire[6]... » Il y reste en activité de 1975 à 1998, titulaire de la chaire d'Histoire de Rome.
Paul Veyne continue de publier des ouvrages où, pour une nouvelle écriture de l'histoire, il mêle l'érudition aux bons mots, les valeurs nietzschéennes (notamment à travers ses études des jeux du cirque) à une approche de l'objet puisée chez Michel Foucault. Il revendique également l'influence des sociologues Max Weber et Georg Simmel, de l'historien Henri-Irénée Marrou et des travaux du jeune Aron sur la « philosophie critique de l'histoire ».
Il mène également une réflexion sur l'émergence et la victoire du christianisme dans l'empire romain, problématique qui fait l'objet de son livre en 2007 Quand notre monde est devenu chrétien (312-394).
Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? Essai sur l'imagination constituante est son ouvrage le plus connu du grand public.
Parallèlement, il a publié une étude de référence sur l'œuvre et la personne de René Char[7], fruit d'une passion attentive de plus de quarante ans : René Char en ses poèmes (Gallimard, 1990), ainsi qu'un essai sur Michel Foucault (Albin-Michel, 2008). En décembre 2015, il publie une réflexion sur l'histoire de Palmyre et de sa destruction récente par la barbarie islamiste.