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Cote | Localisation | Statut |
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BDJ MER | La bulle Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0899264577 |
Auteur | Christophe Merlin |
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Titre | Un amour d'escargot / Christophe Merlin. |
Editeur | Toulouse : Milan jeunesse, 2009. |
Collection | Petit bonum |
Description | Non p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 26 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Bande dessinée jeunesse |
Support | Livre |
Médias
Merlin, communément appelé Merlin l'Enchanteur, est un personnage légendaire, prophète magicien doué de métamorphose, commandant aux éléments naturels et aux animaux dans la littérature médiévale. Sa légende provient à l'origine de la mythologie celtique galloise, et s'inspire certainement d'un druide divin, mêlé à un ou plusieurs personnages historiques. Son image première est assez sombre. Les plus anciens textes concernant Myrddin Wyllt, Lailoken et Suibhne le présentent en « homme des bois » torturé et atteint de folie, mais doté d'un immense savoir, acquis au contact de la nature et par l'observation des astres. Après son introduction dans la légende arthurienne grâce à Geoffrey de Monmouth et Robert de Boron, Merlin devient l'un des personnages les plus importants dans l'imaginaire et la littérature du Moyen Âge.
Dans le cycle arthurien, dont il est désormais indissociable, Merlin naît d'une mère humaine et d'un père diabolique. Bâtisseur de Stonehenge, il emploie ses sortilèges pour permettre la naissance du Roi Arthur et son accession au pouvoir, grâce à l'épreuve de l'épée Excalibur et à la formation de la Table ronde. Conseiller du roi et de ses chevaliers, il prédit le cours des batailles, influe sur leur déroulement et entraîne la quête du Graal. Homme sauvage proche du monde animal, Merlin se retire régulièrement en forêt pour y rencontrer son scribe et confident Blaise. Son histoire connaît différentes fins selon les auteurs, la plus connue étant celle où il tombe éperdument amoureux de la fée Viviane, à laquelle il enseigne ses secrets de magicien. Elle finit par l'enfermer à jamais dans une grotte ou une prison d'air, en usant de l'un de ses propres sortilèges.
Merlin est mentionné très régulièrement dans la littérature depuis le Moyen Âge, qui a construit son image par inspiration successive entre différents auteurs. Archétype du sorcier ou du magicien, son nom est fréquemment associé à la fonction d’« enchanteur », notamment depuis que ce terme a servi de titre à la version française du célèbre dessin animé de Walt Disney dans les années 1960, Merlin l'Enchanteur. Il reste une source d'inspiration pour de nombreux auteurs et artistes, comme Guillaume Apollinaire (L'Enchanteur pourrissant), René Barjavel (L'Enchanteur), Stephen Lawhead (Cycle de Pendragon) et T. A. Barron (en) (Cycle de Merlin).
Il existe de nombreuses théories concernant l'origine du nom de Merlin. Il est également connu sous la forme latine « Merlinus », galloise « Myrddin », « Merddin » ou « Myrdhin », bretonne Murlu, Merlu, Aerlin ou Merlik[1], ou cornique « Marzhin ». D'après l’Oxford English Dictionary, le nom le plus ancien est le gallois Myrddin, via le barde Myrddin Wyllt, l'un des personnages historiques qui auraient inspiré le Merlin légendaire. Geoffrey de Monmouth latinise ce nom en Merlinus vers 1135. Le médiéviste Gaston Paris pense qu'il a choisi la forme « Merlinus » plutôt que le plus logique « Merdinus » afin d'écarter toute homophonie avec le mot anglo-normand « merde » (du latin merda)[2],[S 1]. Henri d'Arbois de Jubainville suppose le résultat de la « tendance du d à se changer en l dans les langues indo-européennes »[Va 1]. D'après Martin Aurell, la forme latine Merlinus est une euphonie de la forme celtique, pour rapprocher Merlin du merle blanc en lequel, avec ses pouvoirs chamaniques, il peut se métamorphoser[3].
La théorie la plus répandue concernant l'origine du nom gallois Myrddin, selon Claude Sterckx, est celle de Caerfyrrdin[St 1]. Elle est proposée par le celtisant Alfred Owen Hughes Jarman, d'après qui Myrddin (mərðɪn) provient du toponyme Caerfyrddin, nom gallois de la ville désormais connue sous le nom de Carmarthen[4]. Elle entre en contradiction avec l'étymologie populaire, selon laquelle le nom de cette ville provient du barde du même nom. Ce qui pourrait être « la ville de Myrddin » serait plutôt une évolution du nom romain (latin) « castrum moridunon » (Moridunum), soit « le Fort du Manoir de la mer »[St 1],[4],[2], mais l'origine de cette étymologie reste peu connue[LRGu 1].
En 1965, Eric P. Hamp propose une étymologie assez proche, Morij:n, soit « le maritime ». Il n'existe pas de lien évident entre Merlin et la mer dans les textes à son sujet[St 1], mais cette théorie s'expliquerait par la nature du père de Merlin dans les textes gallois, Morfryn[5]. Il pourrait être un démon maritime, décrit plus tard comme le Diable ou un incube[WaD 1].
Dans nombre de récits à son sujet, Merlin peut prendre la forme d'un oiseau, c'est le cas notamment dans La Folie de Suibhne (Buile Shuibhne). De plus, en anglais, le Faucon émerillon (Falco columbarius) est surnommé « merlin »[WaD 2] : de nombreux écrivains de fiction n'ont pas manqué de souligner cette analogie[K 1]. En langue française, une association logique est de lier Merlin au merle[WaD 2]. Si cette théorie n'est pas universellement retenue et présente le désavantage de ne s'appliquer qu'au français médiéval, elle explique l'existence de l'« esplumoir Merlin » comme une sorte de nid où il se métamorphose, en abandonnant son apparence d'oiseau[6]. Dans l'imaginaire celtique, le merle est un oiseau de l'Autre Monde, en raison notamment de son chant mélodieux qui rappelle celui des bardes et transporte celui qui écoute. En ce sens, la mythologie du merle est proche du personnage de Merlin[WaD 3].
Le merle blanc est aussi le titre d'un conte populaire français (conte-type 550) dans lequel l'oiseau est l'équivalent d'un enchanteur, capable de rajeunir autrui à volonté, objet d'une quête confiée par un roi vieillissant. Par son pouvoir sur l'écoulement du temps et sa capacité à restaurer le pouvoir de la royauté, cet oiseau magique rappelle Merlin[WaD 4]. Sa blancheur est une marque de sa nature féerique, un motif fréquent dans l'univers celtique. Les analogies entre Merlin et le merle s'apparentent davantage à un rapprochement postérieur qu'à une véritable étymologie, puisque le nom français de Merlin est plus tardif que les autres formes[WaD 5].
Le gallois Myrddin a donné le français « Martin ». La forme Marzin rappelle aussi les Marses, dont le nom est venu à désigner les sorciers et charmeurs de serpents. La racine de l'ours Arth (que l'on retrouve dans l'étymologie d'Arthur) en est assez proche[WaD 6]. Ce rapprochement est en lien avec saint Martin[7], qui dispose de pouvoirs comparables à ceux de Merlin (bien que les siens proviennent de Dieu, et non de forces panthéistes)[WaD 6]. Le personnage de Merlin l'a vraisemblablement inspiré[8], saint Martin étant à l'origine un avatar gaulois de Merlin qui a été christianisé[WaD 7].
Le Merlin connu actuellement à travers les contes et les dessins animés, enchanteur, prophète, homme des bois, maître des animaux et des métamorphoses, sage et magicien proche de la nature, a connu une longue évolution. Merlin n'est pas une création des auteurs du cycle arthurien, son origine est bien plus ancienne. Il est en quelque sorte redécouvert, christianisé et réinventé par différents auteurs pour y figurer[WaD 8]. À l'origine, les textes gallois le voient comme un barde[Va 2]. « Personnage capital du Moyen Âge »[WaD 8], Merlin devient un véritable mythe littéraire grâce à sa popularité[S 2].
Bien avant d'être un personnage littéraire, Merlin appartient à une tradition orale[S 2] galloise : selon les poèmes locaux, il se nomme Myrddin et vit en Cumbrie[K 2]. Un débat ancien oppose les partisans d'une origine historique à ceux d'une origine mythologique[WaD 9]. Il est peu vraisemblable qu'il soit une création littéraire du Moyen Âge[WaD 10]. Pour Claude Lecouteux, il provient « de la littérarisation et de la christianisation d’un individu venu d’ailleurs, d’un lointain autrefois que même les auteurs du XIIe siècle ne comprenaient sans doute plus »[9]. Par ses pouvoirs, Merlin s'apparente davantage à une créature de légende qu'à un être humain[WaD 9]. La théorie la plus probable, soutenue par Philippe Walter (Dr h. c.) et différents universitaires, serait qu'il soit né d'une fusion entre un personnage légendaire celte et un personnage historique, un chef de clan supposé et nommé Myrddin, confondu avec l'Ambrosius dont parle saint Gildas[10].
Les récits légendaires autour de Merlin prennent certainement leurs sources dans un fond celtique ou pré-celtique antérieur aux influences chrétiennes[WaD 8],[WaD 11]. Quelques croyances « folkloriques et édulcorées » autour des rituels druidiques ont pu survivre par l'oralité jusqu'au XIIe siècle, quand les clercs couchent cette matière orale à l'écrit[WaD 12]. Le Merlin primitif commet les « trois péchés du Druide »[LRGu 2] et se retrouve déchu de ses anciennes fonctions, sous l'influence du christianisme qui diabolise la « magie druidique ». Myrddin Wyllt, Lailoken et Suibhne se convertissent tous trois à la foi chrétienne à la fin de leurs récits respectifs[WaD 13]. Philippe Walter voit dans la légende celtique originelle de Merlin celle d'un druide divin lié à des rituels saisonniers calendaires, d'où son image d'homme des bois, d'astrologue, de devin et de magicien[WaD 14]. Merlin pourrait être un ancien druide divin ou un dieu-druide[11], mais l'absence de sources d'époque rend impossible tout lien certain vers un fond mythologique exclusivement celte[WaD 10]. L'existence d'un mythe fondateur autour de Merlin dans la mythologie celtique semble peu probable. Cette théorie ne peut toutefois pas être totalement écartée, les premiers auteurs des écrits mentionnant Merlin s'appuyant sur le folklore populaire oral de leur époque[WaD 15]. Lors de sa christianisation, il perd certaines de ses anciennes caractéristiques comme sa maîtrise du temps, un attribut divin[WaD 16].
Les pratiques chamaniques montrent beaucoup de points communs avec les pouvoirs attribués à Merlin, laissant à penser qu'il trouverait son origine dans un chamanisme eurasiatique primitif : ensauvagement, prophétisme et transformation en oiseau[S 3],[Va 3]. A. Mac-Culloch trouve des analogies entre le chamanisme pratiqué dans l'Altaï et les pratiques des Celtes[12], mais le celtisant Christian-Joseph Guyonvarc'h réfute l'idée d'un « chamanisme celtique »[13]. Il est tout aussi délicat de lier Merlin à un personnage pré-indo-européen, il ne représente clairement aucune des trois grandes fonctions des Indo-européens (guerre, fécondité et sacerdoce). Il a pu évoluer de roi guerrier vers une fonction plus spirituelle[WaD 17], ce qui l’inclurait aux dieux « protéens » des Celtes et des Indo-européens, dont parle Claude Sterckx[St 2].
Nikolaï Tolstoï et Jean Markale ont suggéré qu'il était un avatar de Cernunnos, divinité celte de la nature[14]. Il rappelle la tradition des divinités et créatures païennes de la nature et des forêts, comme le Sylvain, Sylvanus, le Faune et l'Homme sauvage[WaD 10],[Va 4]. Cette filiation est d'autant plus probable que Merlin raconte lui-même la légende de Faunus et de Diane dans le cycle Post-Vulgate[Va 5]. Le Sylvain peut se présenter comme un vieillard et posséder la force d'un jeune homme, comme Merlin[S 3].
Dès 1868, Henri d'Arbois de Jubainville se pose la question de l'historicité de Merlin, et en conclut que sa légende a été fabriquée de toutes pièces pour expliquer le nom de Carmarthen (en gallois Caerfyrddin)[15]. Par la suite, certains chercheurs comme J. Douglas Bruce soutiennent que Merlin est une invention littéraire de clercs inspirés par les légendes celtiques[Z 1].
L'existence d'un ou de plusieurs « Merlins historiques » est toutefois défendue par de nombreuses personnes, dont la professeur émérite Dr Norma Lorre Goodrich[16] et le doctorant québécois Guy D'Amours[17]. Selon eux, ce Merlin historique a inspiré différents auteurs depuis le VIe siècle, à travers des manuscrits disparus désormais. Deux personnages historiques gallois seraient à l'origine du Merlin littéraire : un chef de clan nommé Ambrosius Aurelianus (cité dans le sermon de saint Gildas pour ses prophéties et sa bravoure au combat) et le barde gallois Myrddin Wyllt[R 1]. Pour Philippe Walter, même si Myrddin est présenté comme un personnage historique dans certaines sources d'époque, cela ne signifie pas qu'il ait réellement existé. Les chroniqueurs médiévaux utilisent beaucoup d'éléments légendaires dans leurs écrits[WaD 15].
Des documentaires illustrés, qui répondent à toutes les questions des petits curieux à partir de 3 ans. Des textes courts et instructifs, de belles illustrations et un papier indéchirable font de cette collection un outil idéal pour accompagner et guider nos enfants dans la découverte du monde... Tour à tour objet de conquête et de contemplation, la Lune a de tout temps fasciné petits et grands. Ce « P'tit doc » permettra aux enfants de mieux la connaître.De quelle taille est-elle ?Que trouve-t-on à sa surface ?Peut-on y habiter [...] ? Pages : 32Reliure : cartonnéeFormat : 19 x 19 cm Âge : De 3 à 5 ans