Résumé :
Arthur Schopenhauer voit dans la mort " le véritable génie inspirateur et le musagète de la philosophie ". Selon lui, " il est même peu probable que, sans la mort, on pût philosopher " (Suppléments au Monde comme volonté et comme représentation, XL : " De la mort et de ses rapports avec l'indestructibilité de notre être en soi "). Nous ne savons pas ce qu'eût été la philosophie si nous avions reçu l'immortalité en partage, mais nous pouvons nous demander ce que des mortels attendent d'une activité comme la philosophie. Pour Schopenhauer, la réponse est claire : ils en attendent à peu près la même chose que des religions, à savoir réconfort et apaisement. Nous pratiquons la philosophie comme thérapeutique de l'angoisse...