Abraham Lincoln
Abraham Lincoln
l'homme qui rêva l'Amérique
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Année de parution :
2012
Importance matérielle :
333 p. : couv. ill. : 23 cm
Résumé :
En 1876, l'orateur Frederick Douglass inaugure à Washington un monument que les Noirs américains ont fait ériger en l'honneur d'Abraham Lincoln. L'ancien esclave déclare à son auditoire : «Il n'est guère utile en cette occasion de faire un long discours et de juger de cet homme grand et bon, de sa haute mission en ce monde. Le terrain a été pleinement occupé, le champ des faits et du mythe a été entièrement glané et engrangé. Chacun peut dire des choses vraies d'Abraham Lincoln, mais personne ne peut dire quoi que ce soit de nouveau d'Abraham Lincoln.»
Douglass, qui prononce son discours onze ans seulement après la mort de Lincoln, n'a pas assez de recul pour mesurer la fascination que cet homme d'État simple mais complexe, habile mais transparent, doux mais à la volonté inflexible, allait exercer sur des générations d'Américains. Durant ces deux siècles qui nous séparent de sa naissance, d'innombrables historiens et écrivains ont exhumé de nouvelles sources, apporté de nouveaux éclairages et approfondi la connaissance du seizième président des États-Unis.
Afin de mieux cerner la personnalité et la carrière d'Abraham Lincoln, j'ai mêlé le récit de sa vie à celui des hommes remarquables qui furent ses adversaires lors du choix du candidat républicain à l'élection présidentielle de 1860 : le sénateur de l'État de New York William H. Seward, le gouverneur de l'Ohio Salmon P. Chase, et l'éminent avocat du Missouri Edward Bâtes.
Lorsque Lincoln est désigné par son parti, chacun de ses illustres rivaux pense que la Convention républicaine a choisi la mauvaise personne. Lincoln semble venir de nulle part. C'est un petit avocat de province qui a accompli un mandat sans faits marquants à la Chambre des représentants et a perdu deux campagnes consécutives pour le Sénat des États-Unis. Ses contemporains attribuent sa désignation très inattendue à sa position modérée sur l'esclavage et au fait qu'il vient de l'Illinois, un État clé. Mais, comme nous le verrons, le triomphe de Lincoln, quand on sait les efforts déployés par ses opposants, doit beaucoup à un sens politique remarquable autant qu'insoupçonné et à une force de caractère forgée dans le creuset de l'adversité.
Après avoir remporté l'élection présidentielle, Lincoln prend la décision inouïe de faire entrer ses concurrents dans son cabinet ; ce seul fait démontre une singulière confiance en soi et une magnanimité particulièrement remarquable. Il nomme Seward secrétaire d'État (l'équivalent du ministre des Affaires étrangères) des États-Unis, donne à Chase le Trésor et à Bâtes la charge de Procureur général (l'équivalent du ministre de la Justice). Lincoln confie les autres portefeuilles importants à trois anciens démocrates : Gideon Welles obtient le ministère de la Marine, Montgomery Blair celui des Postes, et Edwin M. Stanton prendra finalement la tête du ministère de la Guerre. Les membres de son cabinet jouissent tous d'une notoriété certaine, sont plus instruits et ont de la vie publique une expérience bien plus grande que Lincoln. Leur présence aurait pu faire de l'ombre au petit avocat de Springfield.
Toutefois, Abraham Lincoln s'impose rapidement comme le capitaine incontesté de ce cabinet si peu ordinaire, que l'on peut qualifier à proprement parler d'équipe de rivaux. Les puissants adversaires, qui d'abord méprisent la naïveté et l'ignorance de Lincoln, se muent bientôt en collaborateurs et l'aident à gouverner le pays dans ses jours les plus sombres.
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