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Cote | Localisation | Statut |
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R KIP | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 1122364577 Identifiant: Roman explorateur |
Auteur | Rudyard Kipling (1865-1936) [auteur] |
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Titre | Histoires comme ça / Rudyard Kipling ; traduit de l'anglais par Robert d' Humières et Louis Fabulet. |
Editeur | [Paris] : Gallimard Jeunesse, 2008. |
Collection | Folio junior ; 432 |
Description | 173 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm |
Langue | Français. |
Langue d'origine | Anglais. |
Centre d'intérêts | Roman jeunesse explorateur |
Autres auteurs | Robert d' Humières (1868-1915) [traducteur] Louis Fabulet [traducteur] |
Il était une fois un enfant d'éléphant trop curieux qui voulait savoir ce que mangeaient les crocodiles... Et depuis, les éléphants ont une trompe ! Il était une fois un léopard qui n'arrivait plus à chasser... Et depuis, les léopards ont des taches ! Il était une fois un chameau qui refusait de travailler... Et depuis, les chameaux ont une bosse ! Il était une fois des histoires drôles, tendres et merveilleuses de Rudyard Kipling, des " Histoires comme çà ".
Eh non ! L'éléphant n'a pas toujours été pourvu d'une trompe. Et il fut un temps où le chameau ne possédait pas de bosse, où le kangourou marchait à quatre pattes, où la peau du rhinocéros était sans plis, le pelage du léopard sans taches... Il leur a fallu, certainement, vivre de curieuses aventures pour acquérir de telles bizarreries... Dans chacun de ces huit contes devenus d'incontournables classiques, Rudyard Kipling imagine une anecdote savoureuse qui explique pourquoi certains animaux possèdent une caractéristique qui [...] les distingue des autres. Évidemment, il ne faut chercher ici ni rigueur scientifique ni théories darwiniennes. Les Histoires comme ça sont à prendre... comme ça, comme de jolis récits à la saveur exotique, des mythes et légendes qui font rêver, voyager et rire. Etienne Delessert a su magnifiquement traduire en dessins le monde fantastique et onirique de l'auteur du Livre de la jungle, prix Nobel de littérature et maître-conteur. En fin d'ouvrage, le lecteur prolongera son plaisir grâce à un supplément illustré de quelques pages de jeux, tests et explications... scientifiques, cette fois. --Pascale Wester
Médias
Rudyard Kipling, né à Bombay, alors en Inde britannique, le et mort à Londres, le , est un écrivain britannique.
Ses ouvrages pour la jeunesse ont connu dès leur parution un succès qui ne s'est jamais démenti, notamment Le Livre de la jungle (1894), Le Second Livre de la jungle (1895), Histoires comme ça (1902), Puck, lutin de la colline (1906). Il est également l'auteur du roman Kim (1901), de poèmes (Mandalay (1890), Gunga Din (1890), et Tu seras un homme, mon fils (1910) sont parmi les plus célèbres) et de nouvelles, dont L'Homme qui voulait être roi (1888) et le recueil Simples contes des collines (1888). Il a été considéré comme un « innovateur dans l'art de la nouvelle »[1], un précurseur de la science-fiction[2],[3] et l'un des plus grands auteurs de la littérature de jeunesse. Son œuvre manifeste un talent pour la narration qui s'est exprimé dans des formes variées.
De la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, Kipling est resté l'un des auteurs les plus populaires de la langue anglaise. L'écrivain Henry James écrit à son sujet :
En 1907, il est le premier auteur de langue anglaise à recevoir le prix Nobel de littérature, et le plus jeune à l'avoir reçu (à 42 ans). Par la suite, il a refusé d'être anobli.
Cependant, Kipling a été souvent considéré comme un « prophète de l'impérialisme britannique », selon l'expression de George Orwell. La controverse au sujet des préjugés et du militarisme qui seraient présents dans son œuvre a traversé tout le XXe siècle.
Selon le critique littéraire Douglas Kerr :
Joseph Rudyard Kipling est le fils d'Alice Kipling, née MacDonald (en) et de John Lockwood Kipling (en), sculpteur et professeur à la Jejeebhoy School of Art and Industry de Bombay ; ses parents viennent à peine d'arriver en Inde, et se sont rencontrés en Angleterre, dans le Staffordshire, près du lac Rudyard (en) — dont ils donnèrent le nom à leur fils. D'après Bernice M. Murphy[5], « les parents de Kipling se considéraient comme des “Anglo-Indiens (en)”[6] et leur fils devait faire de même, bien qu'il ait passé la plus grande partie de sa vie hors d'Inde. Cela explique pourquoi des problèmes complexes d'identité et d'allégeance nationale marquent ses œuvres de fiction. »
Ces journées de « ténèbres et de lumière crue » passées à Bombay et décrites avec nostalgie dans Baa Baa Black Sleep (1888) et Something of Myself (1935)[7] prirent fin lorsque Kipling eut six ans[8] et fut envoyé en Angleterre comme le voulait la tradition chez les Britanniques employés aux colonies. En effet, ces derniers craignaient généralement qu'un contact prolongé avec les domestiques indiens ne modifient durablement la personnalité de leur progéniture, ne les « indigénisent » (« go native »)[9]. Rudyard et sa jeune sœur Alice (dite Trix) de trois ans prirent le bateau pour l'Angleterre, en l'occurrence pour se rendre à Southsea, Portsmouth, dans une famille d'accueil qui prenait en pension des enfants britanniques dont les parents résidaient en Inde. Les deux enfants grandirent sous la tutelle du capitaine Holloway et de son épouse, à Lorne Lodge, pendant les six années qui suivirent. Dans son autobiographie, publiée plus de soixante ans plus tard, Kipling évoque cette période avec horreur en se demandant non sans ironie si le mélange de cruauté et d'abandon qu'il subit auprès de Mme Holloway n'aurait pas précipité l'éclosion de ses talents littéraires[8].
Trix fut mieux traitée que Rudyard, car Mme Holloway voyait en elle un beau parti pour son fils[10]. Cependant les deux enfants avaient de la famille en Angleterre dans laquelle ils pouvaient séjourner. À Noël, ils passaient un mois chez leur tante Georgiana (Georgy) et son mari, le peintre Edward Burne-Jones, dans leur maison de Fulham à Londres, « un paradis auquel je dois en vérité d'avoir été sauvé » selon Kipling[8]. Au printemps 1877, Alice Kipling revint d'Inde et retira les enfants de Lorne Lodge.
En janvier 1878, Kipling entra au United Services College, à Westward Ho! dans le Devon, école fondée quelques années plus tôt afin de préparer les garçons à la carrière militaire. Ses débuts à l'école s'avérèrent difficiles, mais il finit par se faire des amitiés durables et ces années lui fournirent la matière du recueil d'histoires de potaches, Stalky & Co., publié des années plus tard[10]. Au cours de cette période, Kipling tomba amoureux de Florence Garrard, copensionnaire de Trix à Southend où sa sœur était retournée. Florence servira de modèle à Maisie, l'héroïne du premier roman de Kipling, La Lumière qui s'éteint (1891)[10].
Vers la fin de son séjour à l'école, il fut décidé qu'il n'avait pas les aptitudes nécessaires pour obtenir une bourse d'études qui lui aurait permis d'aller à l'université d'Oxford[10]. Or, ses parents n'avaient pas les moyens de financer ses études supérieures[11]. Kipling père procura donc un emploi à son fils à Lahore[12], où il était directeur de l'école d'art Mayo College of Art[13] et curateur du musée de Lahore. Kipling devait travailler comme assistant dans un petit journal local, la Civil & Military Gazette. Il prit la mer pour l'Inde le 2 septembre et débarqua à Bombay le 20 octobre 1882.
La gazette civile et militaire (Civil and Military Gazette) de Lahore, que Kipling appellera plus tard « ma première maîtresse, mon premier amour »[8] paraissait six jours par semaine de janvier à décembre, avec une interruption d'une journée à Noël et une autre à Pâques. Kipling était rudement mis à contribution par le rédacteur en chef, Stephen Wheeler, mais rien ne pouvait étancher sa soif d'écrire. En 1886, il publia son premier recueil de poésies, Departmental Ditties. Cette même année vit arriver un nouveau rédacteur en chef, Kay Robinson, qui lui laissa une plus grande liberté artistique et proposa à Kipling de composer des nouvelles pour le journal[14].
Entre-temps, pendant l'été 1883, Kipling s'était rendu pour la première fois à Shimla, station de montagne célèbre qui servait de capitale d'été officielle du Raj britannique depuis 1864[15] : six mois par an, le vice-roi et le gouvernement s'y installait, faisant de la ville « à la fois un centre de pouvoir et de plaisir »[14]. Le père de Kipling y reçut la commande d'une fresque qui devait orner l'église du Christ. Rudyard et sa famille revinrent y passer leurs vacances tous les ans de 1885 à 1888, et la ville figura régulièrement dans les récits qu'il publiait dans la Gazette[14]. Les sociabilités mondaines de la station d'altitude coloniale y sont décrites avec un regard souvent critique et ironique, notamment à l'égard du jeu amoureux perpétuel qui s'y déployait, selon lui, entre Britanniques désœuvrés[16].
Franc-maçon, Kipling fit partie de la loge Hope and Perseverance no 782 aux Indes, reçu le 5 avril 1886. Il reçut une dispense du Grand Maître du District du Pendjab lui permettant d'être initié avant l'âge de 21 ans et fut ensuite exalté Maître Maçon dans la loge de Marque Fidélité, puis élevé au grade de Marinier de l'Arche Royale dans la Loge d'Ark Mariner du Mont Ararat no 98.
De retour à Lahore, Kipling publia une quarantaine de nouvelles dans la Gazette entre novembre 1886 et juin 1887. La plupart de ces récits furent rassemblés dans Simples contes des collines, son premier recueil de prose publié à Calcutta en janvier 1888, alors qu'il venait d'avoir vingt-deux ans. Mais le séjour à Lahore touchait à sa fin. En novembre 1887, il fut muté à Allâhâbâd, dans les bureaux de The Pioneer, grand frère de la Gazette. Kipling écrivait toujours au même rythme effréné, publiant six recueils de nouvelles dans l'année qui suivit : Soldiers Three (Trois soldats), The Story of the Gadsbys (Histoire des Gadsby), In Black and White (En noir et blanc), Under the Deodars (Sous les cèdres de l'Himalaya), The Phantom Rickshaw (Le Rickshaw fantôme), et Wee Willie Winkie (P'tit Willie Winky), soit un total de 41 nouvelles, dont certaines étaient presque déjà de courts romans. De plus, en tant que correspondant dans la zone ouest du Rajasthan, il rédigea de nombreux billets qui furent rassemblés plus tard sous le titre Letters of Marque et publiés dans From Sea to Sea and Other Sketches, Letters of Travel (D'une mer à l'autre, lettres de voyage)[14].
Au début de l'année 1889, The Pioneer renonça aux contributions de Kipling à la suite d'un différend. L'écrivain, quant à lui, commençait à songer à l'avenir. Il céda les droits de ses six volumes de nouvelles pour 200 livres sterling et de dérisoires droits d'auteur, et les droits des Plain Tales from the Hills pour cinquante livres. Enfin, il reçut six mois de salaire en guise de préavis de licenciement[8]. Il décida de consacrer cet argent pour financer son retour à Londres, capitale littéraire de l'empire britannique.
Le 8 mars 1889, Kipling quitta l'Inde, d'abord en direction de San Francisco en faisant escale à Rangoon, Singapour, Hong Kong et le Japon. Puis il traversa les États-Unis en rédigeant des articles pour The Pioneer qui devaient également paraître dans le recueil From Sea to Sea. De San Francisco, Kipling fit route vers le nord jusqu'à Portland, dans l'Oregon; puis Seattle, dans l'État de Washington. Il fit une incursion au Canada, visitant Victoria, Vancouver et la Colombie-Britannique. Il revint ensuite aux États-Unis pour explorer le parc national de Yellowstone, avant de redescendre sur Salt Lake City. Ensuite, il prit la direction de l'est, traversant les États d'Omaha, du Nebraska et s'arrêtant à Chicago, dans l'Illinois. De là, il partit pour Beaver (Pennsylvanie), sur les rives de l'Ohio pour un séjour chez les Hill. Le professeur Hill l'accompagna ensuite à Chautauqua, puis aux chutes du Niagara, Toronto, Washington D.C., New York et Boston[17]. Il fit la connaissance de Mark Twain à Elmira (État de New York), devant lequel il se sentit fort intimidé. Puis Kipling traversa l'Atlantique pour débarquer à Liverpool en octobre 1889. Quelques mois plus tard, il faisait des débuts remarqués dans le monde littéraire londonien[14].
Rudyard réussit à publier plusieurs de ses nouvelles dans des revues et trouva une chambre dans Villiers Street, près du Strand, où il logea de 1889 à 1891. À l'époque où il publia son premier roman, La Lumière qui s'éteint, il commença à souffrir de dépression. Il fit alors la connaissance de Wolcott Balestier (en), écrivain américain, qui travaillait également comme agent littéraire. Ensemble ils écrivirent un roman, The Naulahka. En 1891, sur le conseil du corps médical, Kipling s'embarqua pour un nouveau voyage qui le mena d'Afrique du Sud en Australie, puis en Nouvelle-Zélande et en Inde. Mais il renonça à son projet de passer Noël en famille lorsqu'il apprit la nouvelle de la mort de Wolcott Balestier, qui venait de succomber brutalement à la fièvre typhoïde. Il décida de rentrer immédiatement à Londres et envoya un télégramme à la sœur de Wolcott, Carrie Balestier, pour lui demander sa main. La jeune fille, dont il avait fait la connaissance l'année précédente et dont il était très proche, accepta. Entre-temps, vers la fin 1891, paraissait à Londres une anthologie de nouvelles sur la présence britannique en Inde, Life's handicap.
Le 18 janvier 1892 a lieu le mariage de Carrie Balestier (29 ans) et Rudyard Kipling (26 ans) « au plus fort de l'épidémie de grippe » qui sévissait à Londres, « au point que les pompes funèbres manquaient de chevaux noirs et devaient se contenter de chevaux bruns »[8]. La cérémonie eut lieu dans l'église All Souls (Toussaint), à Langham Place, et c'est Henry James qui mena la mariée jusqu'à l'autel.
Les jeunes mariés décidèrent de faire un voyage de noces qui les mènerait d'abord aux États-Unis, où ils en profiteraient pour rencontrer la famille de Carrie dans l'état du Vermont, puis au Japon[11]. Malheureusement, à leur arrivée à Yokohama, les jeunes gens eurent la mauvaise surprise d'apprendre que leur banque, la New Oriental Banking Corporation, était en défaut de paiement.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le jeune couple retourna aux États-Unis et loua une petite maison près de Brattleboro dans le Vermont pour une somme de dix dollars par mois. Carrie était enceinte de leur premier enfant.
C'est dans cette maisonnette, surnommée Bliss cottage (la villa du bonheur parfait) que naquit leur premier enfant, une fille, Joséphine, « la nuit du 29 décembre 1892 sous trois pieds de neige. L'anniversaire de sa mère tombant le 31 et le mien le 30 du même mois, nous la félicitâmes de cet esprit d'à propos. »[8] C'est dans cette maisonnette que Kipling eut pour la première fois l'idée de ce qui allait devenir Le Livre de la jungle :
Après la naissance de Joséphine, la maisonnette devint trop petite et les Kipling achetèrent un terrain de dix hectares appartenant au frère de Carrie, Beatty Balestier. C'est là, sur le flanc d'une colline rocheuse surplombant le fleuve Connecticut, qu'ils firent construire une maison que Kipling baptisa « Naulakha » en l'honneur de Wolcott[11]. Naulakha, qui signifie littéralement « neuf lakh » (ou neuf cent mille roupies) en hindî, était le nom donné aux colliers des reines dans les contes populaires de l'Inde du nord[18], un « bijou sans prix », selon la traduction qu'en donnait Kipling.
Cette retraite au cœur du Vermont, ainsi qu'une vie « saine et propre », stimula l'imagination de Kipling. En l'espace de quatre ans, il produisit, en plus du Livre de la jungle, un recueil de nouvelles (The Day's Work, (Le Travail de la journée)), un roman (Capitaines courageux) et de nombreuses poésies, dont le volume des Seven Seas (Les Sept Mers). Le recueil de poèmes intitulé Barrack-Room Ballads, qui contient deux pièces célèbres, Mandalay et Gunga Din parut en mars 1892. Il prit un plaisir immense à rédiger les deux volumes du Livre de la jungle, chef-d'œuvre d'imagination poétique, et à répondre à l'abondant courrier de ses jeunes lecteurs[11].
La vie de l'écrivain était parfois interrompue par des visites, dont celle de son père, John Lockwood Kipling (en), qui vint leur rendre visite après avoir pris sa retraite en 1893[11], et celle de l'écrivain britannique Arthur Conan Doyle qui débarqua avec ses clubs de golf pour un séjour de quarante-huit heures au cours duquel il donna à Kipling une leçon de golf intensive[19],[20]. Kipling semble avoir pris goût au golf, qu'il pratiqua à l'occasion en compagnie du pasteur local, allant jusqu'à utiliser des balles rouges lorsque le sol était recouvert de neige[20],[21]. Malheureusement jouer sous la neige n'était pas de tout repos : « les drives ne connaissaient aucune limite ; la balle pouvait glisser sur deux ou trois kilomètres le long de la pente et finir dans le Connecticut »[21]. Tous les témoignages soulignent son amour de la nature[11], en particulier des couleurs de l'automne dans le Vermont.
Eh non ! L'éléphant n'a pas toujours été pourvu d'une trompe. Et il fut un temps où le chameau ne possédait pas de bosse, où le kangourou marchait à quatre pattes, où la peau du rhinocéros était sans plis, le pelage du léopard sans taches... Il leur a fallu, certainement, vivre de curieuses aventures pour acquérir de telles bizarreries... Dans chacun de ces huit contes devenus d'incontournables classiques, Rudyard Kipling imagine une anecdote savoureuse qui explique pourquoi certains animaux possèdent une caractéristique qui [...] les distingue des autres. Évidemment, il ne faut chercher ici ni rigueur scientifique ni théories darwiniennes. Les Histoires comme ça sont à prendre... comme ça, comme de jolis récits à la saveur exotique, des mythes et légendes qui font rêver, voyager et rire. Etienne Delessert a su magnifiquement traduire en dessins le monde fantastique et onirique de l'auteur du Livre de la jungle, prix Nobel de littérature et maître-conteur. En fin d'ouvrage, le lecteur prolongera son plaisir grâce à un supplément illustré de quelques pages de jeux, tests et explications... scientifiques, cette fois. --Pascale Wester
La première version de Dr. Jekyll et Mr. Hyde terrifia son propre auteur (et son épouse, surtout). Plus long, sans doute, et partiellement autocensuré, écrit en un seul jet et sur trois jours, le texte définitif conserve néanmoins toute la force du rêve qui l'a suscité. Dédoublement de la personnalité, retour du refoulé, instinct de mort, la psychanalyse était encore dans les limbes quand ce fils de clergyman écossais, en 1885, explorait les profondeurs du psychisme avec une audace inouïe. Car il en fallait de l'audace, à [...] cette époque de puritanisme triomphant, pour disséquer ainsi nos pulsions les plus obscures. Érigé au statut de mythe, maintes fois porté à l'écran, simplifié et trahi, Dr. Jekyll exige une relecture attentive : alors se découvre une oeuvre rigoureuse et inspirée, d'une richesse de pensée et d'une modernité absolues. --Scarbo