"En réserve" : la médiathèque dispose d'une "réserve" constituée d'oeuvres classiques, de documentaires fondamentaux ou en multiples exemplaires. Ces documents sont consultables et empruntables sur demande. Adressez-vous à un bibliothècaire.
"Equipement" : les documents portant cette mention sont souvent des nouveautés. Ils vont être couverts et renforcés pour le prêt et seront disponibles très prochainement. Vous pouvez réserver les documents qui sont à "l'équipement".
Cote | Localisation | Statut |
---|---|---|
R SER | Les Romans Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 1072844577 |
Auteur | Anne Serre [auteur] |
---|---|
Titre | Dialogue d'été / Anne Serre. |
Editeur | [Paris] : Mercure de France, 2014. |
Description | 150 p. ; 21 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Roman adulte |
Catégorie | Roman adulte |
... Un écrivain explique à son interlocuteur - son double ? - comment il entre dans l'écriture et l'imaginaire. Il lui parle de ses personnages, des relations qu'il entretient avec eux. Il lui montre comment il est à la fois dans et hors du roman. Avec une familiarité tour à tour joueuse et impérieuse, il l'entraîne avec lui de l'autre côté du miroir, là où le roman prend corps. Dans ce voyage au coeur de la fabrication d'une oeuvre, Anne Serre nous convie, nous, lecteurs, à une expérience unique et vertigineuse...
Médias
Anne Serre est un écrivain français, né à Bordeaux en 1960.
Originaire du Cantal, elle grandit à Fontainebleau puis Orléans où son père est professeur de Lettres Classiques.
Le début de l’adolescence est marqué par la mort de sa mère : « Cela a été comme une bombe tombée sur la maison »[1]. Ce fut, du même coup, la découverte de la littérature et les premiers écrits de jeunesse.
Très tôt, la pratique de la lecture est centrale : « La littérature est le monde dans lequel je me sens bien. Ma bibliothèque constitue une présence très chaleureuse pour moi. Montaigne, Gertrude Stein, Arno Schmidt et cent autres sont des amis proches. Nous nous entendons bien, nous nous comprenons, nous parlons la même langue. Parfois ce sont tel et telle qui surgissent – par exemple Michel Leiris, Robert Walser ou Rousseau -, dont la présence est forte pendant quelques jours. Puis elle s’amoindrit un peu, et alors c’est au tour de Peter Handke, de Samuel Butler, de Thomas Bernhard ou de Thomas Hardy de m’adresser des signes. Et ça continue tout le temps, avec d’autres. Ca tourne, comme un manège, ça n’arrête pas »[2].
Comme le note le critique Jean-Pierre Richard dans une étude consacrée à ses premiers récits : « L’un des personnages du Voyage en ballon (…) prononce quelques mots sans doute décisifs : « Je crois que je vais naître à nouveau dans la maison de ma mère ». Un souhait semblable anime peut-être (…) toutes les créatures d’Anne Serre, mais il ne faudrait pas l’entendre comme un désir de retour, fût-il éternel. Vers la présence maternelle, ce n’est pas une régression qui se cherche, ou se redoute, mais une sorte d’en-avant embrasé. Tout, dans cette œuvre, parle d’une poursuite, d’une ardente progression vers le passé »[3].
Elle fait ses études à Paris, où après une hypokhâgne et une khâgne au Lycée Fénelon, elle poursuit son cursus de Lettres modernes à la Sorbonne et rédige un mémoire de maîtrise sur les contes de fées de Madame d’Aulnoy. Elle s’intéresse à la littérature contemporaine, et, à vingt ans, publie ses premières nouvelles dans des revues littéraires, dont notamment la NRF, où elle donnera aussi des notes de lectures, et Obsidiane, dont elle intégrera par la suite le Comité de lecture. De 1984 à 1990 elle enseigne la langue française et travaille comme lectrice aux Éditions Grasset. De 1992 à 2000, elle dirige, sous un pseudonyme, la rubrique livres d’un grand journal féminin.
Jusqu’en 1991, Anne Serre publie exclusivement des nouvelles et des textes courts dans des revues littéraires. C’est d’ailleurs une nouvelle poursuivie puis déployée, « Les Gouvernantes » (Recueil no 17), qui sera à l’origine de son premier roman, au titre éponyme.
L’accueil fait à ses premiers livres souligne souvent le caractère « inclassable », « déroutant », et pourtant « envoûtant » de son registre : « Raffinée et subtile, l’œuvre romanesque d’Anne Serre est d’une originalité difficile à définir »[4]. « Tout autant que Les Gouvernantes, Eva Lone frappe par l’extraordinaire originalité de son univers »[5], « Étrange roman que Le Narrateur. On subit d’un bout à l’autre son envoûtement sans pourtant entrer dans l’histoire »[6].
Le terme roman est d’ailleurs peut-être impropre. Un compte-rendu paru dans le journal Le Point en 2008 définit ces récits comme des « essais de vie » et cette œuvre : « construite (…) pour y vivre et s’y reconnaître soi-même toujours un peu mieux »[7]. « Nous sommes dans le grand art d’un écrivain et d’une écriture parvenant à s’extraire et à faire miroir pour non pas expliquer mais signifier en roman l’acte de la création littéraire »[8].
Avec Le.Mat (2005), que le Times Literary Supplement à Londres saluera comme « un essai faussement ingénu d’une perspicacité dérangeante sur les peurs enfantines, l’amitié, les énigmes de l’attirance amoureuse et les motivations cachées de l’écriture»[9], le projet littéraire d’Anne Serre semble gagner en visibilité. C’est aussi l’époque où, sortant d’un certain retrait, elle accepte de parler publiquement de son travail lors de débats et autres manifestations littéraires.
Les deux romans qui suivront, Un chapeau léopard (2008) puis Les Débutants (2011), seront plus largement accueillis par la critique et les lecteurs. Ils apparaissent dans les dernières sélections du Prix Femina et du Grand Prix de l’Académie Française. Un chapeau léopard est couronné par le Prix de la Fondation del Duca en 2008, et en 2009, l’auteur reçoit le Prix des Étudiants du Sud à Aix-en-Provence, pour l’ensemble de son œuvre. Les Débutants sera réédité en collection Folio en 2013.
En 2012, Petite table, sois mise !, rencontre auprès de la critique et des lecteurs un accueil très favorable. Figurant dans les sélections des prix Mauvais genre/France Culture, Sade, Wepler, Flore, Femina, traduit en espagnol aux éditions Anagrama, ce court texte « mettant en scène une orgie familiale sur un ton d’allégresse », surprend et bouscule. « Une cantate hors des limites de la foi »[10], « Qui donne à voir la vie à nu dans la brutalité de son énigme »[11]. Dans son portrait de l'auteur, Anne Diatkine écrit : « Comme l’héroïne de son récit, Anne Serre vit dans une maison de fiction où la littérature est la seule réalité possible »[12].
En 2014, Dialogue d’été qui met en scène un dialogue entre un écrivain et une interlocutrice, surprend à nouveau. La critique y voit un essai sur la littérature. Aux yeux de l’auteur il s’agit pourtant d’un roman, c’est à dire d’un ouvrage où ce qui est à l’œuvre n’est pas le « Je » de l’essai mais celui, plus obscur, plus trouble, plus secret, du narrateur en soi. Dialogue d’été figure à nouveau dans la sélection du Grand prix du roman de l’Académie Française, mais aussi des prix Décembre, André Gide et Valery Larbaud.
Romans
Nouvelles et autres textes
Études parues sur ses livres
Un basique pour la préparation au concours des IEP, pour les férus d'Histoire ou tout simplement pour booster sa culture G.
Un basique pour préparer les concours aux IEP, pour les férus d'histoire ou tout simplement pour sa culture G.