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Une histoire des espionnes du XXe siècle, de la baronne Boudeberg, un agent double, à E. Zaroubine, qui donne à l'URSS les secrets de la bombe atomique américaine, jusqu'à l'actrice de cinéma O. Tchékhova ou E. Braun qui informe Staline des projets nazis.
En 1972, il commence par travailler comme attaché à l'ambassade de l'URSS en Mauritanie, puis il sert d'interprète au Kremlin, assistant Léonid Brejnev dans ses rencontres avec les dirigeants des pays arabes[4]. En 1977, il est nommé attaché culturel à Paris, fréquentant Dalí, Chagall, Aragon et leurs égéries. En 1985, il passe un doctorat d'État en histoire sur le rôle des cabinets dans l'histoire de la diplomatie française.
De retour à Moscou, il travaille au Ministère des Affaires étrangères comme chef de cabinet du vice-ministre Vladimir Petrovski (qui écrit les discours de Léonid Brejnev et du ministre Gromyko). Il se lie d'amitié avec Alexandre Iakovlev, éminence de Gorbatchev, et considéré comme l'inspirateur de la perestroïka en 1983. Fédorovski sera ensuite nommé conseiller diplomatique pendant la période de la glasnost pour laquelle il assure, de 1985 à 1990, la promotion de la perestroïka en France avec comme objectif de faire naître une nouvelle Russie, ouverte aux échanges et à la technologie et arrimée à l'Europe. Lassé par l'incohérence de Gorbatchev il quitte la carrière diplomatique en 1990 pour participer à la création d'un des premiers partis démocratiques russes : le Mouvement des réformes démocratiques. S'opposant à la ligne dure du Parti communiste de l'Union soviétique et du KGB, il est porte-parole du mouvement des réformes démocratiques pendant la résistance au putsch de Moscou d'août 1991.
Alexandre Iakovlev, idéologue de la perestroïka, le présentait ainsi dans le Figaro du 26 avril 1996 : « Il fut un des premiers à rompre avec les habitudes de la caste diplomatique pour s'engager dans la démarche de la perestroïka. Depuis 1985 on se souvient de son visage à la télévision associé au vent de changement. Quand Gorbatchev fit marche en arrière, Fédorovski n'hésita pas à quitter la « carrière ». Je l'ai vu à l'œuvre, lorsqu’il fut porte-parole du mouvement des réformes démocratiques dans les jours fatidiques de la résistance au putsch communiste de Moscou en août 1991. »
En 1991, il a publié L'Histoire secrète d'un coup d'État, puis son roman Les Deux Sœurs (Lattès), suivi d'une série romanesque sur l'histoire russe en trois volumes (Le Roman de Saint-Pétersbourg, Le Roman du Kremlin et Le Roman de la Russie insolite) de 2003 à 2004. Fédorovski a pu écrire Le Roman du Kremlin après avoir eu accès aux archives inédites du Kremlin. À l'occasion du centenaire de la mort de Tolstoï, il publie Le Roman de Tolstoï.
Il a dirigé par ailleurs la collection Le Roman des lieux magiques, une grande réussite éditoriale : une centaine d'ouvrages publiés. Il est aussi président d'honneur de la Fédération française des Salons du livre.
En 2015, il fait paraître La Volupté des neiges, s'appuyant sur des archives inédites, inaugurant un triptyque romanesque chez son nouvel éditeur Albin Michel. Son Roman de la perestroïka révèle les secrets de cette grande rupture de l'Histoire[5]. Il y consacra une grande série de chroniques sur France Info. Écrits en français, ses ouvrages sont devenus des succès internationaux et sont traduits dans vingt-huit pays[6].
Vladimir Fédorovski est souvent consulté par la presse française pour ses connaissances concernant la politique et l'histoire russe, ses ouvrages historiques s'adressant essentiellement à un grand public.