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Cote | Localisation | Statut |
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4.1 JAR Nouveauté | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 16405078730 |
Nouveauté | |
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Auteur | Jean-Michel Jarre (1948-....) [compositeur] [musicien] |
Titre | Oxygene 3 / Jean-Michel Jarre, arr.. |
Editeur | distrib. Sony Music Entertainment, P 2016. |
Description | 1 disque compact (40 min) + 1 livret : ill. ; 12 cm |
Indice | 4.1 |
Centre d'intérêts | Musiques électroniques |
Document lié |
Oxygene 3 4.1 JAR |
Médias
Jean-Michel Jarre, né le dans le 4e arrondissement de Lyon[1], est un compositeur et interprète français de musique électronique, qui a vendu plus de 80 millions de disques[2] au cours de sa carrière.
Jean-Michel André Jarre naît le à Lyon, dans le quartier de la Croix Rousse, dans une famille de musiciens. Il est le fils de Maurice Jarre (compositeur de musiques de films) et de France Pejot (résistante à Lyon). Il est influencé dès son plus jeune âge par son grand-père musicien et bricoleur, co-inventeur de la première table de mixage pour la radio française.
Ses parents se séparent en 1953, année du départ définitif de son père pour les États-Unis. Jean-Michel Jarre vit alors seul avec sa mère à Vanves, en banlieue parisienne. Évoquant son enfance, il déclarera, en 2009 : « Mon père a été davantage une béance, une absence, qu'une référence musicale. Chaque décennie, je me suis dit, cette fois-ci, ça va. Mais j’en ai souvent parlé, ça me rend triste. Que des parents se séparent quand on a 5 ans, c’est un classique, ça arrive à tout le monde. Mais qu’on n’ait pas de relation du tout avec l’un des deux pendant plus de quarante ans… »[3].
Il commence le piano à huit ans. Découragé par une enseignante jugée trop stricte, il abandonne l'instrument pendant deux ans. Sa mère l'emmène dans une boîte de jazz parisienne, « Le Chat qui pêche (en) », tenue par une de ses amies Mimi Ricard (rencontrée dans la Résistance Lyonnaise). Archie Shepp, Don Cherry et Chet Baker, y initient l'enfant à la musique.
Avec le soutien de sa mère, Jean-Michel Jarre prend des cours d'harmonie et de contrepoint au Conservatoire de Paris, avec Jeanine Rueff. Il développe des bases classiques, tout en s'intéressant à la musique contemporaine, en apprenant la guitare électrique et en jouant au début des années 1960 dans plusieurs groupes de rock et de jazz, dont les Mystères IV avec lequel il remporte le premier prix du tremplin de la Foire de Paris. Il fait une apparition dans le film Des garçons et des filles d'Étienne Périer, sorti en 1967, avec son groupe les Dustbins (« poubelles » en anglais). Il interprète deux chansons dans le film Let me take your hands et I feel so down[4].
Il obtient son bac en 1966, puis une licence de lettres à la Sorbonne, où il rédige notamment un essai comparant le Faust de Gounod à celui de Goethe.
L'année 1968 marque le premier tournant de sa vie : d'un côté, il termine sa licence de littérature comparée, de l'autre, il rencontre Pierre Schaeffer et quitte le conservatoire pour le Groupe de recherches musicales (GRM), un organisme créé par Schaeffer regroupant des musiciens et des chercheurs étudiant les musiques contemporaines et expérimentales, tentant d'explorer de nouvelles voies dans la musique. Passionné par la musique électroacoustique, il se révèle vite habile à la manipulation de magnétophones et de bandes magnétiques, élaborant déjà des esquisses de compositions. Il y découvre les premiers synthétiseurs, le VCS 3 et le Moog. Il y rencontre de grands compositeurs comme Bernard Parmegiani et Karlheinz Stockhausen.
En 1969, il compose ses premiers morceaux de musique électroacoustique : d'abord une pièce électro-acoustique de cinq minutes pour la maison des jeunes et de la culture (MJC) Saint-Exupéry de Reims intitulée Happiness is a sad song, puis Erosmachine (dont un thème formé d'un bruit d'une lame de ciseaux frottant une corde de piano (!), sera repris en introduction de Chronologie 2) et La Cage (composé de sons hétéroclites de scie musicale, de guitare électrique enregistrée à l'envers, de batterie, de crécelle, de cuiller en bois, de synthétiseurs et de cris féminins). Ces deux morceaux sortent en vinyle à un peu plus d'une centaine d'exemplaires en 1971 chez Pathé-Marconi, alors qu'il vient de quitter le GRM l'année précédente, en désaccord avec l'esprit du groupe.
C'est également en 1971 que Jean-Michel Jarre crée pour la première fois de sa vie l'événement : jouissant grâce au GRM d'une certaine notoriété de compositeur, il est appelé par le chorégraphe Norbert Schmucki et se voit confier la composition de la partition du ballet Aor (la lumière en hébreu) pour l'inauguration du nouveau plafond de l'Opéra de Paris dû à Chagall, devenant le plus jeune musicien à jouer en live dans cette salle mythique, en y introduisant ainsi pour la première fois la musique électroacoustique. Le thème de Aor est la danse des sept voiles exécutée par Salomé pour subjuguer Hérode Antipas. Chaque musique représente une couleur de l'arc-en-ciel. Cette œuvre n'est pas mélodique, elle est constituée de sons de VCS 3. On pourrait la comparer au bruit d'un moteur de motocyclette. Une séquence de Aor a été utilisée plus tard dans Révolution industrielle 1, il s'agit du son de règle métallique que l'on peut entendre au bout d'une minute cinquante[4].
Avec ce ballet, Jarre devient le plus jeune compositeur à voir une de ses œuvres jouées à l'opéra. C'est l'occasion pour lui de voir sa carrière commencer là où bon nombre de musiciens la terminent. Ce premier essai est rapidement suivi de deux autres : Le Labyrinthe, puis Dorian Gray qui sera retransmis partiellement à la télévision.
Il travaille dès lors de façon indépendante. En 1972, il compose le générique de l'émission télévisée Sport en fête présentée par Michel Drucker, travaille sur la musique de deux chansons du groupe Triangle : Récréation et Le matin du premier jour.
Il rencontre Philippe Besombes avec qui il partage la même conception et la même approche de la musique électronique. Ils collaborent sur scène lors de concerts de musique électroacoustique.
En 1973, il compose la musique de Lady, une chanson interprétée par le groupe Bill & Buster et écrit la chanson Jolly Dolly pour le groupe Blue Vamp. Sa production est remarquée par le magicien Dominique Webb avec qui il travaille pour un spectacle à l'Olympia, dont résulte un disque intitulé Hypnose.
Il compose aussi pour le cinéma ou la chanson : il signe la bande originale du film Les Granges brûlées de Jean Chapot, avec Alain Delon et Simone Signoret, qui sort en 30 cm. On y retrouve son premier succès Zig-zag, repris par de nombreux groupes, mais dont la seule vraie version est publiée en 45 tours sous le nom de Foggy Joe.
Bientôt, sort son deuxième album Deserted Palace, album très expérimental composé à l'orgue Farfisa et au VCS 3, distribué comme compilation de musiques d'ambiance créées pour la société américaine Underground Muzaks, et non diffusé dans le circuit des disquaires classiques[5].
Jarre sort aussi sa propre version de Pop-corn (énorme succès des années 1970 composé par Gershon Kingsley) sous le pseudonyme Jamie Jefferson, avec en face B Black bird qui est en fait une version différente de Bridge of promises que l'on trouve originellement sur l'album Deserted Palace. D'autres 45 tours suivent : Cartolina/Helza sous le pseudonyme 1906 avec une pochette qui reprend l'affiche du cabaret Le Chat noir.
Dans ces années, Jean-Michel Jarre vit une période intense de producteur, compositeur et parolier, et est à l'origine de plusieurs tubes. Il participe aux textes des albums Les Paradis perdus (1973) et Les Mots bleus (1974) pour Christophe avec les tubes éponymes et d'autres comme Señorita. Il y croise des musiciens qu'il retrouvera plus tard : Dominique Perrier et Roger Rizzitelli, qui fonderont de leur côté le groupe Space Art, auteur du titre Onyx qui connaitra un certain succès. Il se fait également metteur en scène pour le spectacle de Christophe à l'Olympia en 1975, dans lequel on peut voir un piano voler. C'est à ce moment qu'il rencontre Francis Dreyfus, son futur éditeur.
En 1975 également, il peaufine deux textes et une musique pour le 45 tours de Françoise Hardy Que vas-tu faire ? et Le compte à rebours, ainsi que quatre musiques La Fille que j'aime, Parade, La Belle et la Bête (un thème repris pour Second rendez-vous) et La mort du cygne (thème repris pour Troisième rendez-vous) pour Gérard Lenorman. Viendront ensuite en 1976 L'enfant aux cheveux blancs, et en 1977 Où sont les femmes ?, et Les bleus au cœur pour Patrick Juvet, issus des albums Mort ou vif et Paris by night à la production desquels il participe.
C'est en 1974 qu'il rencontre Michel Geiss qui deviendra un ami et l'aidera dans la suite de sa carrière en concevant le Matrisequencer[6] et le Rythmicomputer[7] (utilisés pour la première fois sur l'album Equinoxe), puis le Digisequencer[8] (utilisé pour la première fois sur l'album Chronologie).
L'année 1976 marque le début de la carrière de Jean-Michel Jarre. En août, il se lance dans l'enregistrement d'un album concept : Oxygène. Il y développe un voyage musical d'une quarantaine de minutes, séparé en 6 mouvements. Il y utilise des synthétiseurs analogiques de l'époque avec une grande fluidité et sensibilité qui rompent radicalement avec le style froid et technique de Kraftwerk par exemple. L'album sort en novembre, et devient très vite un phénomène international tant son succès est foudroyant et exceptionnel. Dans le monde entier, le célèbre thème d’Oxygene IV envahit les premières places des ventes et des hit-parades. Jarre reçoit à cette occasion le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros. C'est également en 1976 que naît Émilie, son premier enfant[9]. Il utilise pour la première fois la technologie VHS pour la réalisation du clip d'Oxygène IV. Le 45 tours devient un tube mondial et est utilisé pour plusieurs génériques d'émissions télévisées et radio (dont la fameuse Basket de Jean-Loup Lafont sur Europe 1).
En 1977, il est nommé Personnalité de l'année par le magazine américain People. Polydor achète les droits de distribution de ses œuvres dans le monde entier.
Durant l'année 1978, il épouse le 6 octobre l'actrice britannique Charlotte Rampling ; la même année naît leur fils David. Sur le plan professionnel, il entame en janvier l'enregistrement de l'album studio Equinoxe, composé en 18 mois et qui sort en novembre. Celui-ci, une fois de plus axé sur des ambiances, le travail sur l'évocation de sons naturels (pluie, vent, mer…), confirme le succès d'Oxygène. C'est aussi le début de la collaboration avec Michel Geiss[10]. La couverture de l'album Le trac est une œuvre réalisée par Michel Granger comme celle de Oxygène. Une vidéo devait accompagner cet album mais le projet n'a pas abouti. Sa première vidéo ne sortira qu'en 1980 pour illustrer en 30 minutes le concert de la Concorde. Plusieurs séquences ayant été refilmées en studio afin de combler la mauvaise réalisation du direct de TF1. Toujours en 1978, il reçoit un Midem Award.
Il ne néglige pas pour autant son travail pour le cinéma puisqu'il signe la même année la bande originale du film La Maladie de Hambourg de Peter Fleischmann qui utilise notamment des morceaux tirés des albums Oxygène et Équinoxe.
L'année 1979 le révèle en tant que showman : pour le 14 juillet, il organise son premier concert en extérieur gratuit place de la Concorde à Paris, intitulé Paris Bleu Blanc Rouge qui attire un million de spectateurs, sans compter les téléspectateurs puisque le concert est diffusé en Eurovision. Il entre pour l'événement dans le Guinness Book, tout en inaugurant le concept du méga-concert qui deviendra sa signature : un spectacle total, mêlant musique, jeux de lumières, lasers, effets pyrotechniques et projections géantes. Mick Jagger présent au concert est soufflé par la réalisation de ce type de concert, une collaboration avec les Rolling Stones est même évoquée sans qu'elle voit le jour.
Il reçoit la médaille d'or de la SACEM pour sa contribution à la diffusion de la culture française dans le monde. Effectivement, Jean-Michel fait partie des musiciens français les plus connus à travers le monde, tout comme son père, Maurice Jarre. 2 disques de platine décernés l'un à Jean-Michel Hepp, directeur des variétés TF1 et organisateur du concert de la Concorde, le second disque décerné à Claude Brunet, directeur des programmes d'Europe 1 (1979) pour leurs contributions à la diffusion de l'album Equinoxe.
En mai 1981 sort Les Chants Magnétiques, premier album dans lequel est utilisé le Fairlight CMI (premier synthétiseur échantillonneur numérique). La même année s'achèvent deux années de négociations qui lui permettent d'être le premier occidental à jouer en République populaire de Chine depuis la mort de Mao Zedong. Il décolle le 15 octobre de Paris pour une série de cinq méga-concerts, deux à Pékin et trois à Shanghai. Le public chinois est conquis, et Jean-Michel Jarre devient membre honoraire du conservatoire de musique de Pékin. Les Chinois lui donneront le surnom de grand maître de l'électronique. Il repart de Chine avec un side-car, le seul à avoir été autorisé par le gouvernement à être exporté. Son succès ne s'atténuera jamais jusqu'à aujourd'hui dans ce pays.
En 1982, le double album : Les Concerts en Chine est l'écho de cette tournée. Quelques morceaux sont toutefois retravaillés ou composés en studio comme le fameux Souvenir de Chine qui clôt l'album. Le morceau Arpégiateur sera utilisé plus tard dans la bande sonore du film 9 semaines 1/2.
En 1983, Jean-Michel Jarre compose une musique d'ambiance pour une exposition d'art moderne Orrimbe dont les supermarchés sont le thème. Comme pour les œuvres exposées par les jeunes peintres, il décide de vendre aux enchères la musique qu'il a composée : Musique pour supermarché, un album fabriqué à un seul exemplaire (la matrice de fabrication est détruite sous contrôle d'huissier), est vendu le 6 juillet 1983 à l'hôtel Drouot à Paris. La mise à prix est de 50 francs (prix moyen d'un 33 tours à l'époque). J.M. Jarre entre une nouvelle fois dans le Guinness Book pour l'album le plus cher du monde : 69 000 francs, argent destiné à aider les jeunes artistes. L'idée est de créer un disque unique, de la même manière qu'une œuvre d'art, mais certains[Qui ?] y voient aussi une attaque contre l'industrie discographique en général, puisque l'artiste annonce sur RTL : piratez-moi ! juste avant que la station diffuse son disque pour une seule et unique fois, le soir même de la vente.
En novembre de la même année, il publie une compilation intitulée The Essential d'abord en Angleterre, puis, dans une version différente en France un an et demi plus tard. Une version proche sortira en Italie sous le titre Synthesis et en Allemagne sous le titre Musik aus Zeit und Raum (musique hors de l'espace-temps).
En novembre 1984, il sort l'album : Zoolook qui l'emmène explorer un univers sonore très différent de ses premiers albums. Il l'enregistre à New York avec Marcus Miller, Laurie Anderson, Yogi Horton, Adrian Belew et Frederick Rousseau après avoir parcouru le monde pendant 18 mois pour enregistrer des voix dans de multiples langues et dialectes et en avoir fait une sorte de patchwork avec le Fairlight. Cet album est élu album instrumental de l'année aux États-Unis. Jean-Michel Jarre reçoit en outre des mains de Daniel Balavoine une Victoire de la musique pour le meilleur album de musique instrumentale et une nouvelle fois le Grand Prix de l'Académie du Disque. Quelques morceaux de cet album sont utilisés comme génériques d'émissions télévisuelles (Zoolookologie pour l'émission Zénith de Michel Denisot sur Canal+, Ethnicolor II pour Histoires courtes sur Antenne 2).
Il a été choisi pour participer à la célébration des 150 ans du Texas et les 25 ans de la NASA en avril 1986. À cette occasion il compose pour Ronald E. McNair, astronaute américain et saxophoniste amateur, un morceau - baptisé VIe Rendez-vous, ou Last Rendez-Vous sur l'album - qui devait devenir le premier morceau joué en apesanteur, à bord de la Navette spatiale Challenger. L'explosion en vol de la navette le tuera malheureusement les sept astronautes parmi lesquels Ronald E. McNair. En sa mémoire, Jean-Michel Jarre rebaptisera cette composition Ron's piece.