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Cote | Localisation | Statut |
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TH SHA | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0433144577 Identifiant: Pôle Voyage Identifiant: Turquoise |
Auteur | William Shakespeare [auteur] |
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Titre | 1 : Histoires / William Shakespeare ; sous la resp. de Gilles Monsarrat et Michel Grivelet ; traduit de l'anglais par Stanley Wells et Gary Taylor. |
Mention d'édition | Éd. bilingue. |
Editeur | Paris : Laffont, 1997. |
Collection | Bouquins |
Description | 984 p. ; 20 cm |
Langue | Français. |
Langue d'origine | Anglais. |
Indice | TH |
Centre d'intérêts | Documentaire adulte |
Autres auteurs | Gilles Monsarrat [éditeur scientifique] Michel Grivelet [éditeur scientifique] |
Médias
William Shakespeare, baptisé le à Stratford-upon-Avon et mort le [N 1] dans la même ville, est considéré comme l'un des plus grands poètes, dramaturges et écrivains de la culture anglaise[1]. Il est réputé pour sa maîtrise des formes poétiques et littéraires, ainsi que sa capacité à représenter les aspects de la nature humaine.
Figure éminente de la culture occidentale, Shakespeare continue d’influencer les artistes d’aujourd’hui. Il est traduit dans un grand nombre de langues et, selon l'Index Translationum, avec un total de 4 281 traductions, il vient au troisième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après Agatha Christie et Jules Verne[2]. Ses pièces sont régulièrement jouées partout dans le monde. Shakespeare est l’un des rares dramaturges à avoir pratiqué aussi bien la comédie que la tragédie.
Shakespeare écrivit trente-sept œuvres dramatiques, entre les années 1580 et 1613. Mais la chronologie exacte de ses pièces est encore discutée. Cependant, le volume de ses créations n'apparaît pas comme exceptionnel en regard de critères de l’époque.
On mesure l’influence de Shakespeare sur la culture anglo-saxonne en observant les nombreuses références qui lui sont faites, que ce soit à travers des citations, des titres d’œuvres ou les innombrables adaptations de ses œuvres. L'anglais est d'ailleurs souvent surnommé la langue de Shakespeare tant cet auteur a marqué la langue de son pays en inventant de nombreux termes et expressions. Certaines citations d'ailleurs sont passées telles quelles dans le langage courant[3],[4].
La communauté scientifique[5],[6],[7] s’accorde à reconnaitre qu’il existe désormais suffisamment de traces historiques pour définir globalement la vie de Shakespeare. Ces preuves sont constituées de documents officiels mais elles donnent un aperçu limité de la vie du dramaturge. La vie de Shakespeare a nourri de nombreux mythes et légendes[8]. Même si certains chercheurs[9] ont tenté de distinguer dans ses œuvres des reflets de sa vie intime, il est généralement admis que l'on ne connaît du personnage que des détails insignifiants[10]. Cela n'est d'ailleurs pas particulier à Shakespeare, mais se retrouve chez beaucoup de ses contemporains, y compris de très célèbres comme Thomas Kyd ou John Webster[11].
Une minorité a prétendu que Shakespeare n'avait jamais existé (voir la question de l'identité de Shakespeare). Cependant, en se rendant à Holy Trinity Church dans la ville de Stratford Upon Avon, il est possible de voir sa tombe et de lire une copie du registre paroissial où figurent sa date de baptême et sa date d'enterrement. Une autre minorité prétend que le véritable auteur utilisa un nom d'emprunt pour signer ses livres en se faisant appeler Shakespeare[N 2]. Exemple de théorie révisionniste, la théorie « baconienne » selon laquelle les textes du célèbre dramaturge auraient été écrits par Lord Bacon of Verulam[12]. Mais il est vrai aussi que Shakespeare n'inventait pas le thème de ses pièces, qu'il empruntait à des ouvrages existant déjà dans le fonds traditionnel comme c'était la coutume à l'époque où l'on ne parlait pas de plagiat mais de tradition. On retrouve la trace de son inspiration dans des légendes ou des textes anciens[13].
William Shakespeare naît à Stratford-upon-Avon dans le Warwickshire, au centre de l'Angleterre. Son acte de baptême date du . Vu la fréquente mortalité infantile, on baptisait jadis les nourrissons dès leur naissance, soit le jour-même, soit les jours suivants. On s’accorde à citer le 23 avril[15],[16] comme la date de naissance du dramaturge. Il est le troisième enfant de la famille et l'aîné des garçons.
Son père, John Shakespeare, fils de paysan, est un gantier et marchand d'articles de maroquinerie, négociant de peaux et de laine prospère, tirant également profit de la spéculation foncière, propriétaire de la maison aujourd'hui dénommée the Birthplace[8]. C'est un notable de la ville de Stratford : en 1568, il y est élu conseiller municipal, puis grand bailli (ou maire) en 1568[17]. En 1557[18], il épouse Mary Arden, fille de l'aristocrate Robert Arden of Wilmcote, et le nouveau couple emménage dans une maison située sur Henley Street. La réussite de John Shakespeare le pousse à solliciter des armoiries, que William lui fait obtenir en 1596, avec la devise Non sanz droict (Pas sans droit)[19]. On suppose que le père du dramaturge est resté dans la foi catholique[8].
Le milieu confortable dans lequel naît Shakespeare le conduit vraisemblablement à fréquenter, après le niveau élémentaire, l’école secondaire « King Edward VI » au centre de Stratford, où l’enseignement comprend un apprentissage intensif de la langue et la littérature latine, ainsi que de l’histoire, de la logique et de la rhétorique. Selon son contemporain et rival, Ben Jonson, « il connaît pourtant peu le latin et encore moins le grec[20] »[N 3]. En 1577, le jeune garçon est retiré de l'école, vraisemblablement pour gagner sa vie ou pour aider son père qui est dans une mauvaise passe[12].
Le , à Temple Grafton près de Stratford, Shakespeare, qui a alors 18 ans[8], épouse Anne Hathaway, fille d'un fermier de Shottery, de sept ou huit ans son aînée[21]. Deux voisins de la mariée, Fulk Sandalls et John Richardson, publient les bans du mariage, pour signifier que l’union ne rencontre pas d’opposition. Il est vraisemblable que la cérémonie a été organisée en hâte, Anne étant probablement déjà enceinte[22], puisqu'elle donne naissance l'année suivante à leur première fille, Susanna, baptisée le 26 mai[21], soit moins de six mois plus tard.
Après son mariage, Shakespeare ne laisse que de rares traces dans les registres historiques. Le , près de deux ans après le baptême de Susanna, des jumeaux, Hamnet et Judith, sont baptisés avec les prénoms de Hamnet Sadler, jeune boulanger de Stratford, et de sa femme Judith. Ceux-ci donneront en 1598 le prénom de William à l'un de leurs quatorze enfants, montrant que le lien de Shakespeare avec Stratford n'est pas rompu pendant ces années. Hamnet Sadler sera en 1616 un des témoins du testament de Shakespeare, dans lequel il sera cité[23].
Hamnet, l'unique fils de William, meurt à 11 ans et est inhumé le [8]. Beaucoup suggèrent que ce décès inspire au dramaturge sa tragédie Hamlet[24],[25],[26] vers 1601.
La suite des années 1580 est connue comme l’époque des « années perdues » de la vie du dramaturge : entre 1585 et 1592, nous n’avons aucune trace de lui, et nous ne pouvons expliquer pourquoi il quitte Stratford pour Londres. Une légende[27], aujourd’hui tombée en discrédit, raconte qu’il avait été pris en train de braconner dans le parc de Sir Thomas Lucy, un juge de paix local, et qu'il s’était enfui pour échapper aux poursuites. Une autre théorie suggère qu’il aurait rejoint la troupe du Lord Chambellan, alors que les comédiens faisaient de Stratford une étape de leur tournée. Le biographe du XVIIe siècle, John Aubrey, rapporte le témoignage d’un comédien de la troupe de Shakespeare, racontant qu’il aurait passé quelques années en tant qu’instituteur dans le comté du Lancashire, recruté par Alexander Hoghton, propriétaire terrien catholique, reprenant une thèse selon laquelle Shakespeare aurait été de confession catholique[28],[29]. Sans plus de preuves historiques, d'autres légendes rapportent qu'il aurait été apprenti-boucher, homme de loi, médecin, soldat ou marin, en fonction uniquement des connaissances révélées dans ses œuvres[21].
On perd la trace de Shakespeare en 1585 : il quitte Stratford, il quitte sa femme, pour une « traversée du désert »[8]. Une légende, aujourd'hui discréditée, veut qu'il réapparaisse à Londres en 1587 comme valet d'écurie, gardant les chevaux devant un théâtre[12],[30]. La seule preuve indiscutable de sa présence à Londres dans le milieu théâtral est, en 1592, la violente attaque de la part de Robert Greene, qui vient de mourir[12]. Dans une lettre posthume ajoutée à son ouvrage intitulé A Groatsworth of wit bought with a million repentance et publié par Henry Chettle[31], Greene s'en prend à plusieurs dramaturges. Il accuse Marlowe de blasphème, et désigne Shakespeare comme un « corbeau arrogant, embelli par nos plumes, dont le cœur de tigre est caché par le masque de l’acteur, et qui présume qu’il est capable de faire sonner le vers blanc aussi bien que les meilleurs d’entre vous : en plus d’être un misérable scribouillard, il se met en scène dans sa dramatique vanité »[N 4]. Greene, dans son pamphlet[32], fait ici allusion à Henri VI, 3e partie, en reprenant le vers : « Oh, cœur de tigre caché dans le sein d’une femme[33] ». On ne sait si Greene était jaloux de la réussite théâtrale de Shakespeare qu'il considérait comme un illettré[12], ou s'il avait été victime d'un plagiat de la part du jeune auteur[34]. À l'époque, Shakespeare n'avait pourtant produit qu'une seule œuvre véritable, Henri VI, écrite en 1591. Il n'avait fait auparavant qu'adapter des pièces du répertoire existant, et exercer le métier d'acteur, activités dont il n'était pas très fier ainsi qu'il l'écrit au début de son sonnet 111 (vers 1 à 4) :
En 1594, Shakespeare est engagé en tant qu'acteur et dramaturge au Theatre dans la troupe de James Burbage, appelée alors la troupe de Lord Chamberlain[35], pour laquelle il va écrire exclusivement. La troupe tire son nom, comme le voulait l’époque, du mécène qui la soutient (en l'occurrence le Lord Chambellan, ministre responsable des divertissements royaux ; ce titre a longtemps désigné la fonction de principal censeur de la scène artistique britannique).
The Theatre est le premier véritable théâtre de Londres. Il a été bâti en 1576 à Shoreditch, au-delà des murs nord de la Cité. En 1598, quatre ans après l'arrivée de Shakespeare, un désaccord entre le propriétaire du terrain, sur lequel s'élève le théâtre, et le propriétaire des murs et chef de la troupe, James Burbage, apparaît au moment du renouvellement du bail de location du terrain. Aucune solution ne peut être trouvée, le propriétaire foncier revendiquant la propriété totale du bâtiment. Cet épisode semble avoir marqué Shakespeare, car on en trouve une mention dans Les Joyeuses Commères de Windsor, acte II, scène 2[36], dans la bouche de Ford : « Mon amour ressemblait à une belle maison bâtie sur le terrain d'un autre. Ainsi, pour m'être trompé de place, j'ai perdu mon édifice. ». Les fils Burbage opèrent par la ruse : le bâtiment en bois est démonté clandestinement, les matériaux sont transportés de l'autre côté de la Tamise à Southwark. Une nouvelle salle de spectacle, baptisée Théâtre du Globe, est construite avec les restes de l'ancien théâtre[37]. En attendant que tout soit opérationnel, la troupe joue au Théâtre de la Courtine, qui a été construit en 1577 à Shoreditch, près de l'ancien The Theatre. L’emménagement dans une nouvelle salle et la mort de James Burbage donnent l'occasion de remanier profondément l'organisation de la troupe. À la place d'un chef unique, un directoire d'actionnaires est mis en place. Selon la somme versée par chacun dans l'entreprise, les fils de James Burbage, Cuthbert et Richard Burbage, disposent chacun d'une part double, Shakespeare et les principaux acteurs, John Heminges, Augustine Phillips et Thomas Pope, détiennent chacun une part simple. Par contre, le Lord Chambellan reste le patron de la troupe jusqu'en 1603, année de l'accession au trône de Jacques Ier, qui devient leur nouveau patron. À cette occasion, la troupe prend le nom des King's Men, la « troupe du roi ».
Shakespeare joue non seulement lui-même dans ses propres œuvres – on sait par exemple qu'il interprète le spectre du père dans Hamlet et Adam dans Comme il vous plaira –, mais il apparaît également en tête d'affiche de pièces de Ben Jonson : en 1598 dans Chaque homme dans son caractère (Every Man In His Humour) et en 1603 dans Sejanus[38]. La compagnie devient très populaire : après la mort d’Élisabeth Ire et le couronnement du roi Jacques Ier (en 1603), le nouveau monarque adopte la troupe, et elle finit par devenir résidente du théâtre du Globe. La troupe de Shakespeare officie dans le plus beau théâtre et est réputée être la meilleure compagnie de Londres, qui fourmille d'entreprises de théâtre à cette époque. Elle rivalise brillamment avec la troupe de l'Amiral, dont Edward Alleyn est la grande vedette, et ouvre en 1608 un second théâtre, le Blackfriars. La vie de Shakespeare épouse alors étroitement la courbe de ses activités dramatiques[8].
En 1604, Shakespeare joue un rôle d’entremetteur pour le mariage de la fille de son propriétaire[réf. nécessaire]. Des documents judiciaires de 1612, date où l’affaire est portée au tribunal, montrent qu’en 1604, Shakespeare est locataire chez un artisan huguenot qui fabrique des diadèmes dans le nord-ouest de Londres, Christopher Mountjoy (Montjoie). L’apprenti de Montjoie, Stephen Belott désirait épouser la fille de son patron ; Shakespeare devient donc l’entremetteur attitré, pour aider à négocier les détails de la dot. Sur ses propres promesses, le mariage a lieu. Mais huit ans plus tard, Belott poursuit son beau-père pour n’avoir versé qu’une partie de la dot. Shakespeare est appelé à témoigner, mais ne se souvient que très vaguement de l’affaire.
Plus tard, divers documents provenant des tribunaux ou des registres commerciaux montrent que Shakespeare est devenu suffisamment riche pour acheter une propriété dans le quartier londonien de Blackfriars (rive nord de la Tamise). Alors qu'il vit à Londres, il ne perd jamais le contact avec Stratford. En 1597, il y achète une belle maison, New Place. Là il installe sa famille, constitue des réserves de grain. Il achète aussi d'autres biens dans sa ville natale[8].
Vers 1611, Shakespeare décide de prendre sa retraite. Celle-ci s’avéra pour le moins agitée : il fut impliqué dans des démêlés judiciaires à propos de terrains qu’il possédait. À l’époque, les terrains clôturés[39] permettaient le pâturage des moutons, mais privaient du même coup les pauvres de précieuses ressources. Pour beaucoup, la position très floue que Shakespeare adopta au cours de l’affaire est décevante, parce qu’elle visait à protéger ses propres intérêts au mépris des nécessiteux.
Pendant les dernières semaines de sa vie, le gendre pressenti de sa fille Judith – Thomas Quiney, un aubergiste – fut convoqué par le tribunal paroissial pour « fornication ». Une femme du nom de Margaret Wheeler qui venait d'accoucher prétendait que l’enfant était de l’aubergiste ; mais la mère et l’enfant moururent peu après ce sombre épisode. Quiney fut déshonoré, et Shakespeare corrigea son testament afin de préserver les intérêts de Judith[réf. souhaitée].
Editeur : Le Pré aux Clercs Date de parution : 1997 Description : In-8, 320 pages, broché remplié, occasion, très bon état. Envois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adressées sous enveloppes bulles. Photos supplémentaires de l'ouvrage sur simple demande. Réponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci