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Cote | Localisation | Statut |
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B CHO | Récits de vie Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 1112784577 |
Auteur | Gérard Noiriel [auteur] |
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Titre | Chocolat : la véritable histoire d'un homme sans nom / Gérard Noiriel. |
Editeur | Paris : Bayard, 2016. |
Description | 534 p. : ill. , couv. en coul. ; 23 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Documentaire adulte |
Voir aussi | Sujet : Biographie ![]()
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Ce livre raconte l'incroyable destin d'un jeune esclave cubain, vendu à un marchand espagnol, puis engagé comme domestique par un clown anglais. Il arrive à Paris en 1886 et s'impose rapidement comme mime, danseur et comédien. Avec son compère Foottit, ils inventent la comédie clownesque et deviennent des stars de la Belle Epoque, avant de sombrer dans l'oubli...
Médias
Gérard Noiriel, né le 11 juillet 1950 à Nancy[1], est un historien français, l'un des pionniers de l'histoire de l'immigration en France[2]. Il s'est également intéressé à l'histoire de la classe ouvrière, et aux questions interdisciplinaires[3] et épistémologiques en histoire. À ce titre, il a participé activement au développement des études socio-historiques. Issu d’un milieu modeste, il est aujourd'hui directeur d’études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Il grandit au sein d'une famille à problèmes, dans un quartier de HLM à la périphérie de Mirecourt ; il déménage à Molsheim, en Alsace, alors qu'il a six ans. Son adolescence est marquée par des problèmes sociaux et un parcours scolaire chaotique. À la fin de la troisième, souhaitant quitter l'Alsace, il intègre l’école normale d’instituteurs des Vosges après un concours d'entrée, et y étudie pendant cinq ans. Il ne supporte pas les conditions d'études et ne décroche pas son certificat de fin d'école normale en raison de son indiscipline.
Il se voit alors attribuer un poste d'« instituteur remplaçant » dans une commune reculée des Vosges. Ayant par ailleurs décroché grâce au télé-enseignement sa première année de DEUG en histoire, il démissionne pour pouvoir poursuivre des études à la faculté de lettres de Nancy.
Il découvre au début des années 1970 le militantisme politique, via les syndicats étudiants très présents sur le campus après mai 1968, comme l'UNEF et l'UEC, où il milite successivement[4]. Son militantisme très lié au marxisme lui permet de découvrir des sciences humaines et sociales comme la psychanalyse, l'anthropologie et la linguistique.
Après sa maîtrise, il décide de passer l'agrégation d'histoire; il devient alors enseignant dans le secondaire, puis effectue son service militaire comme coopérant en République populaire du Congo, pendant deux ans.
Il est ensuite envoyé par l'éducation nationale à Longwy pour enseigner dans un collège de banlieue, pendant les conflits sociaux de la fin des années 1970. Membre d'une cellule communiste locale, il anime, sur la radio Lorraine Cœur d'Acier, une émission consacrée à l'histoire[5].
En 1980, il quitte le Parti communiste français (PCF) à la suite de la publication de Vivre et lutter à Longwy, écrit avec le syndicaliste de la CGT Benaceur Azzaoui. L'ouvrage, s'inscrivant dans une critique du manque de démocratie des structures du PCF face aux mouvements sociaux, avait entrainé de très vives réactions au sein du Parti[réf. nécessaire]. Cette séparation du Parti développe son intérêt pour les travaux de Pierre Bourdieu et de Michel Foucault[6].
En mai 2012, il signe une pétition appelant à voter pour François Hollande[7].
En 2015, il défend les projets de programmes d'histoire du collège émanant du Conseil supérieur des programmes en signant avec d'autres historiens une tribune dans Le Monde[8].
En 1982, il rédige, sous la direction de Madeleine Rebérioux, une thèse de doctorat sur Les Ouvriers sidérurgistes et les mineurs de fer du bassin de Longwy-Villerupt (1919–1939). Il doit son recrutement dans l’enseignement supérieur à un poste de professeur agrégé (PRAG) à l’École normale supérieure où il coordonne à partir de 1985 le diplôme d’études approfondies (DEA) de sciences sociales coorganisé avec l’EHESS, une formation pluridisciplinaire.
Parallèlement à sa carrière universitaire, il participe à l'élaboration d'une série d'une quarantaine de documentaires historiques (« Racines ») diffusée sur FR3 en 1990-1991[9], et évoquant l'apport des immigrés à l'histoire de France[10].
Directeur d’études à l’EHESS depuis 1994, il est aussi codirecteur de la collection « Socio-histoires » des éditions Belin, cofondateur de la revue de sciences sociales Genèses et de la revue Histoire et Sociétés.
Il est également membre associé de l’Institute for Advanced Study de Princeton, participe à plusieurs revues (outre sa participation à la revue Genèses, il est membre de l'International Editorial Board de la revue Social Identities et fait partie du comité de rédaction de la revue électronique Histoire de l'immigration) et fait partie de plusieurs commissions universitaires (commission spécialiste d’histoire moderne et contemporaine de l’université de Valenciennes, membre suppléant de la commission spécialiste d’histoire moderne et contemporaine de l’université de Lille III et de l’université Paris-VII)[11].
Il a également été membre du conseil scientifique de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, avant d'en démissionner en mai 2007 avec 7 autres universitaires, pour protester contre la création par Nicolas Sarkozy d'un ministère associant la question de l'immigration et de l'identité nationale[12]. Peu après sa démission, il fait paraître un essai, À quoi sert l'« identité nationale » (Agone, 2007).
Ses travaux eux-mêmes font le lien entre histoire et sociologie. Ils portent notamment sur les ouvriers, l'immigration, les intellectuels et l’épistémologie de la discipline historique, et plus récemment l'histoire de la maltraitance. Par ailleurs militant du droit d'asile[13], il se prononce pour l'autonomie de la recherche vis-à-vis des considérations politiques conjoncturelles : pour lui, le chercheur et le citoyen ne doivent pas répondre aux même préoccupations[14]. Le chercheur s'interroge, explique, et enrichit la réflexion du citoyen, mais ne se questionne pas sous l'angle de, ni ne dit, ce que devrait être la politique menée en différents domaines. Pour lui, si les intellectuels peuvent parfaitement intervenir dans le débat public, ils doivent en revanche prendre garde à expliciter ce qui relève du discours scientifique et ce qui relève du discours militant[15]. Il reste ainsi très critique vis-à-vis du rôle que jouent les experts dans les médias[16], ainsi qu'envers l'instrumentalisation politique des faits historiques (il est notamment président du Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire).
En 2015, il publie Qu’est-ce qu’une nation ?, un ouvrage qui selon Jacques Milan pourrait « servir à affirmer une vision de gauche de la nation France opposée au patriotisme nationaliste du Front national et d'une partie des forces politiques actuelles. »[17].
Son ouvrage Le creuset français, paru en 1988, constitue la toute première histoire générale de l'immigration en France[18]. Dans la préface de la nouvelle édition, parue en 2006, Noiriel indique que cet ouvrage n'ambitionnait pas de constituer une synthèse de l'histoire de l'immigration, mais de servir de « sorte de "programme de recherche" » sur un sujet alors inexploré par les études historiques de fond[19].
L'année suivant sa sortie en 1988, l'ouvrage a été critiqué par certains, en grande partie parce qu'il bousculait les usages académiques (et médiatiques) des conceptions de la nation et de l'immigration en France. Le fait de prendre l'immigration, encore à l'époque un « objet illégitime » pour la recherche historique (ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, surtout grâce aux efforts de Noiriel et à ceux de ses élèves et collègues), obligeait à reconsidérer bien des présupposés de la pratique universitaire, et plus encore médiatique[réf. nécessaire]. Comme il l'indique dans l'introduction, il n'a pas coutume de faire de l'épistémologie abstraite mais part de la recherche empirique. C'est ce qu'il fait avec cet ouvrage, qui est donc aussi une réflexion sur les études historiques et de sciences sociales en général. Mais se distanciant de la polémique, c'est un appel à l'autonomie de la recherche et de la science. Il écrit (1988:8): « Ces deux manières de concevoir son rôle professionnel sont parfaitement légitimes [celle de l'historien dans sa "tour d'ivoire", et celle de l'historien engagé]. Pourtant, c'est une troisième voie que l'on a cherché ici: non pas refuser les apostrophes de l'actualité, mais revendiquer le droit d'y réfléchir autrement, le droit à l'autonomie de la recherche scientifique ».
Ce livre traite d'un sujet brûlant dans l'actualité (correspondant aux années de montée du nationalisme et du Front National en France), ainsi qu'un sujet de clivages et de tensions dans la société française depuis la fin du XIXe siècle. Ce livre, tout comme les ouvrages qui ont suivi, en plus de renouveler le point de vue et de déconstruire les conceptions réifiées de la science et la philosophie politique, la démographie historique, et l'histoire politique, a permis de forger les outils d'une « éthique de la discussion »[20].
Le Creuset Français s'ouvre, dans un chapitre intitulé « Non-lieu de mémoire »[21], sur la constatation du silence historiographique concernant l'immigration en France, alors même que d'autres disciplines (le droit, notamment) s'étaient approprié cet objet d'étude sans pour autant le placer dans une perspective diachronique. Noiriel y souligne également une absence de représentation de l'immigration dans les lieux de mémoire. Pour expliquer le silence historiographique sur l'immigration, Noiriel met en cause les historiens qui ont considéré l'immigration comme un phénomène extérieur à la France, notamment Fernand Braudel et sa « vision holistique » de l'histoire de France[22].
L'ouvrage s'attache également à analyser l'évolution des politiques publiques en ce domaine, en montrant la construction juridique et administrative de l'immigré. Noiriel montre notamment que l'apparition des termes « immigration » et « immigré » coïncide avec les débuts de la Troisième République[23].
Il montre également en quoi l'immigration est intiment liée à l'industrialisation du pays, puisque le patronat s'en sert comme d'une variable d'ajustement face aux résistances de la paysannerie.
Outre la sélection d'ouvrages suivante, Gérard Noiriel a publié plus de 120 articles dans des revues scientifiques historiques ou sociales, en France ou à l'étranger.
Gérard Boutet est né d'une famille dont l'histoire se confond avec celle d'un terroir. Ses aieux vécurent tous dans le mème village du coeur de la France, dans la maison ancestrale qu'il habite toujours. Prés de 200 métiers d'autrefois sont évoqués par Gérard Boutet dans la série "Les Gagne-Misère".