"En réserve" : la médiathèque dispose d'une "réserve" constituée d'oeuvres classiques, de documentaires fondamentaux ou en multiples exemplaires. Ces documents sont consultables et empruntables sur demande. Adressez-vous à un bibliothècaire.
"Equipement" : les documents portant cette mention sont souvent des nouveautés. Ils vont être couverts et renforcés pour le prêt et seront disponibles très prochainement. Vous pouvez réserver les documents qui sont à "l'équipement".
Cote | Localisation | Statut |
---|---|---|
MG TAN | La bulle Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0885374577 |
Auteur | Jiro Taniguchi |
---|---|
Titre | Sky Hawk / Jiro Taniguchi ; traduit du japonais par Corinne Quentin. |
Editeur | Paris : Casterman, 2009. |
Collection | Sakka |
Description | 283 p. : ill. en n. et b. et en coul., couv. ill. en coul. ; 21 cm |
Langue | Français. |
Langue d'origine | Japonais. |
Centre d'intérêts | Bande dessinée adulte |
Autres auteurs | Corinne Quentin [traducteur] |
Support | Livre |
Médias
Jirō Taniguchi (谷口 ジロー, Taniguchi Jirō?) est un auteur de mangas seinen et gekiga, né le à Tottori, au Japon.
Jirō Taniguchi naît le à Tottori, au Japon, d'une famille « endettée, assez pauvre » : son père est coiffeur, sa mère femme de ménage et employée de pachinko[1],[2]. Enfant à la santé fragile, il passe beaucoup de temps à lire et à dessiner[2].
Lecteur dans sa jeunesse de mangas shōnen, il s'intéresse au seinen et au gekiga à partir de la fin des années 1960 sous l'influence de Yoshihiro Tatsumi et du magazine Garo[3]. Il décide de devenir mangaka en 1969, et monte alors à Tokyo où il devient l'assistant de Kyūta Ishikawa, pendant cinq ans[4]. Il publie sa première bande dessinée en 1970 : Kareta heya, répond à quelques commandes de mangas érotiques, puis devient assistant de Kazuo Kamimura[4]. C'est à cette époque qu'il découvre la bande dessinée européenne, alors inconnue au Japon, et dont le style (netteté et diversité du dessin), notamment celui de la ligne claire, va fortement l'influencer[5],[6].
Il finit par prendre son indépendance et s'associe dans les années 1980 avec les scénaristes Natsuo Sekikawa (également journaliste) et Caribu Marley, avec lesquels il publiera des mangas aux styles variés : aventures, policier, mais surtout un manga historique, Au temps de Botchan, sur la littérature et la politique dans le Japon de l'ère Meiji. C'est à cette époque qu'il décide de limiter ses sorties éditoriales, bien qu'il travaille toujours « huit à neuf heures par jour »[5].
À partir des années 1990, il se focalise sur les choses de la vie quotidienne, et sur les relations entre êtres humains, mais aussi entre les hommes et les animaux, avec L'Homme qui marche et Terre de rêves. Suivront L'Orme du Caucase, Le Journal de mon père et Quartier lointain, édités en France dans la collection Écritures de l'éditeur Casterman.
Autour du thème de la relation entre l'homme et la nature, il s'attache particulièrement à l'alpinisme, avec K, Le Sauveteur, Le Sommet des dieux et avec la nouvelle La Terre de la promesse (dans le recueil Terre de rêves).
Son atelier se trouve dans le quartier de Kumegawa (久米川?) de la ville de Higashimurayama (banlieue ouest de Tokyo)[5],[7].
À ses débuts, Jirō Taniguchi s'inspire avec Natsuo Sekikawa du roman noir américain, avec pour objectif d'en faire une version BD humoristique, sans grand succès[8]. Il est également influencé par les romans animaliers, notamment ceux d'Ernest Thompson Seton dont il s'inspire pour Blanca (du nom d'un des chiens de Lobo the King of Currumpaw), et à qui il rendra hommage dans Seton[9].
Ses histoires plus récentes traitent de thèmes universels comme la beauté de la nature, l'attachement à la famille ou le retour en enfance. Il s'inspire d'ailleurs de sa vie personnelle : souvenirs de son enfance à Tottori dans Le Journal de mon père et Quartier lointain, débuts de mangaka à Tokyo dans Un zoo en hiver, ou relations avec ses animaux domestiques dans Terre de rêves. La place de l'animal et de la nature dans l'existence des hommes est une question qui est au centre de sa création[10]. De plus, d'après lui il est « l'un des rares auteurs de manga à dessiner des animaux, ce qui m'incite à pousser ma réflexion et mon travail sur le sujet »[10]. Sur son attrait pour les choses du quotidien, Jirō Taniguchi déclare[11] :
Son dessin, bien que caractéristique du manga, est cependant accessible aux lecteurs qui ne connaissent que la bande dessinée occidentale. Taniguchi dit d'ailleurs trouver peu d'inspiration parmi les auteurs japonais[12], et est plus influencé par des auteurs européens, tels Jean Giraud, avec qui il a publié Icare, ou François Schuiten, proche comme lui de La Nouvelle Manga, mouvement initié par Frédéric Boilet, le promoteur du manga d'auteur en France. Il finit ainsi par sortir en France, en 2007, un titre sous le format de bande dessinée, La Montagne Magique, prépublié au Japon en décembre 2005 au format classique[13], puis une série de quatre tomes intitulée Mon Année à partir de novembre 2009, en collaboration avec le scénariste Jean-David Morvan, en attente de prépublication au Japon[14],[15].
Jirō Taniguchi se dit également influencé par le cinéaste Yasujirō Ozu, chez qui on retrouve le même rythme et la même simplicité[5] :
Outre Voyage à Tokyo, ses films préférés sont Barberousse d'Akira Kurosawa et Le Retour d'Andreï Zviaguintsev[16]. Et pour lui, Osamu Tezuka, Utagawa Hiroshige, Edward Hopper, Vincent van Gogh et Gustav Klimt sont les cinq plus grands dessinateurs de l'Histoire[16].
Années 1970 :
Années 1980 :
Années 1990 :
Années 2000 :
Années 2010 :
L'œuvre de Jirō Taniguchi a conquis un large public en France[10]. Il se dit lui-même surpris par l’intérêt que porte le public français à son travail : « Au Japon, souvent on trouve mes histoires trop sobres, trop littéraires, alors qu'en France je sens une attention très profonde à mon travail, notamment au texte. »[10]
Son œuvre a fait l'objet d'une exposition monographique en France : « Éloge du détour », produite en 2012 par l'abbaye de Fontevraud, sous la direction artistique de Xavier Kawa-Topor, commissariat de Ilan Nguyen. Cette exposition a été présentée en différents lieux en France dont la Cité internationale de la Bande Dessinée et de l'Image à Angoulême[17].
Jirō Taniguchi est l'un des principaux invités du 42e festival international de la bande dessinée d'Angoulême qui s'est déroulé du 29 janvier au 1er février 2015. À cette occasion, une grande exposition monographique intitulée « Taniguchi, l'homme qui rêve » lui est consacrée, « la première de cette envergure qui lui soit dédiée en Europe[18] ». Cette exposition est reprise du 12 mars au 15 mai 2016 à Versailles[19].
(ja) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en japonais intitulé « 谷口ジロー » (voir la liste des auteurs).