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Son univers romanesque est caractérisé par une obsession du classement, de la volonté de garder la trace des souvenirs ou du passé (L'Annulaire, 1994 ; Le Musée du silence, 2000, Cristallisation secrète, 1994), cette volonté conjuguée à l'analyse minutieuse de la narratrice (ou, moins fréquemment, du narrateur) de ses propres sentiments et motivations (qui viennent souvent de très loin) débouchant fréquemment sur des déviations et des perversions hors du commun, le tout écrit avec des mots simples qui accentuent la force du récit.
Elle est influencée par les écrivains japonais classiques comme Jun'ichirō Tanizaki, mais également, grâce à son écrivain préféré Haruki Murakami, par des auteurs américains comme F. Scott Fitzgerald, Truman Capote et Raymond Carver. Pendant ses études en littératures anglaises/américaines à l'université de Tokyo, son professeur, Motoyuki Shibata (qui a fait la première traduction d'Ogawa en anglais) lui fait connaître Paul Auster, dont il est le traducteur en japonais, et dont le roman Moon Palace a eu une grande influence sur Ogawa.[réf. nécessaire]
Ses romans ont été traduits en français, allemand, italien, grec, espagnol, catalan, chinois, coréen et récemment en anglais (aux États-Unis). Le plus souvent traduit est son roman Hôtel Iris, moins implicite que ses autres œuvres et donc un peu différent, et qui traite de la relation sexuelle (de shibari, ou bondage japonais) entre une fille de 17 ans et un vieillard. Une adaptation cinématographique de sa nouvelle L'Annulaire est sortie en France en juin 2005, un film de Diane Bertrand avec Olga Kurylenko et Marc Barbé. Au Japon, La Formule préférée du professeur a été récompensé du Prix Yomiuri et y est également sorti en film (2005), en bande dessinée (2006) et en cd audio (2006).
Il existe sur cette terre de longues journées assommantes que le soleil asservit. Mari connaît bien cette impression de langueur ou de paresse moite, elle qui s'occupe, en compagnie de sa mère dominatrice et sévère, d'un petit hôtel en bord de mer, l'hôtel Iris. Mari est belle et ne le sait pas encore. Pour elle, l'amour et ses jeux sont des concepts sans consistance, comme les vagues de chaleur sur une route brûlée. Un soir, à l'hôtel, un vieil homme provoque un esclandre avec une prostituée. Mari est fascinée par le vieillard, [...] par le timbre de sa voix, par son allure digne et majestueuse. Un homme pourtant sur qui courent les plus folles rumeurs : un assassin, un obsédé aux pratiques sexuelles immondes... Quelques jours plus tard, Mari croise le vieil homme en ville. Instinctivement elle le suit et ne pourra répondre à la question qu'il finira par lui poser : "Pourquoi me suivez-vous mademoiselle ?" Elle ne le sait pas. Mais d'ores et déjà elle sent battre en elle les pulsations du désir. Dans un style d'une grande pureté, Yôko Ogawa déploie les voluptueux tourments d'une histoire d'amour sans limites entre un vieillard tourmenté et une jeune fille avide de découverte. Le livre refermé, il flotte encore cette atmosphère particulière que Yôko Ogawa décrit avec talent : chaude et sucrée, comme le plaisir et la douleur entremêlés. --Hector Chavez
252 pages. Tampon de bibliothèque. Bon état Couv. convenable Intérieur frais In-12 Carré Broché Roman traduit du japonais par ROSE-MARIE FAYOLLE avec la collaboration de ANNE RABINOVITCH.