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Cote | Localisation | Statut |
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781.7 MOZ | Arts Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0820304577 Identifiant: Pôle Arts Identifiant: Rouge |
Auteur | Béatrice Fontanel [auteur]; Victoria Fomina |
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Titre | Wolfang Amadeus Mozart / Béatrice Fontanel ; Victoria Fomina. |
Editeur | Paris : Gallimard Jeunesse, 2006. |
Collection | Musique |
Description | 43 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 29 cm + 2 CD |
Langue | Français. |
Indice | 781.7 |
Centre d'intérêts | Documentaire jeunesse |
Ce livre-CD est consacré au compositeur W. A. Mozart, jeune prodige mort à 35 ans. Chaque double page portant sur un moment important de sa vie et de son oeuvre est illustrée et enrichie par un document iconographique.
Médias
Johannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart[1], ou Wolfgang Amadeus Mozart[2] (en allemand : [ˈvɔlfɡaŋ amaˈdeus ˈmoːtsaʁt]) né à Salzbourg, principauté du Saint-Empire romain germanique, le [3], mort à Vienne le [3], est un compositeur. Mort à trente-cinq ans, il laisse une œuvre impressionnante (626 œuvres sont répertoriées dans le catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose.
On reconnaît généralement qu'il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu'il fut l'un des plus grands maîtres de l'opéra. Son succès ne s'est jamais démenti. Son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie, de virtuosité et de maîtrise parfaite[4].
Né au numéro 9 de la Getreidegasse à Salzbourg, qui est alors la capitale d'une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique (Cercle de Bavière), Mozart est le fils du musicien (violoniste), compositeur et pédagogue (une méthode du violon), Léopold Mozart, né et originaire d'Augsbourg, ville de Bavière, qui occupe alors la fonction de vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et de Anna Maria Pertl, son épouse[5].
Wolfgang est le cadet de sept enfants. En raison du manque d'hygiène de l'époque et de mauvaises conditions sanitaires, trois enfants sont morts en bas âge avant la naissance de sa sœur Maria Anna (surnommée « Nannerl », née en 1751), et deux autres sont encore morts entre la naissance de cette sœur aînée et la sienne[6].
Il est baptisé le lendemain de sa naissance dans une chapelle de la cathédrale Saint-Rupert de Salzbourg. Son acte de baptême porte les prénoms de Joannes Chrysost[omus][7] Wolfgangus[8] Theophilus. Theophilus, signifiant « aimé de Dieu », a des équivalents allemands (Gottlieb, prénom que son père lui attribue un mois après sa naissance), italien et latin (Amedeo prénom adopté lors de son voyage en Italie en décembre 1769)[9]. Wolfgang se fera appeler généralement « Wolfgang Amadè Mozart » mais s’amuse tout au long de sa vie à déguiser et à déformer ses différents noms (en) en de Mozartini, Gangflow (Wolfgang à l’envers), Trazom, etc[10]. Mais on ne le voit jamais signer Amadeus si on dépouille la correspondance. Ce prénom ne sera employé qu'après sa mort.
Dès l'âge de trois ans, Mozart révèle des dons prodigieux pour la musique : il a l'oreille absolue et certainement une mémoire eidétique[11]. Ses facultés déconcertent son entourage, et incitent son père à lui apprendre le clavecin dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprend par la suite le violon, l'orgue et la composition. Il sait déchiffrer une partition a prima vista et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l'âge de six ans (1762), il compose déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5, allegro KV.3 inscrits dans le Nannerl Notenbuch (en), « cahier de musique pour Nannerl »)[12]. À quatorze ans, il aurait ainsi parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, œuvre religieuse complexe, non publiée, mais connue, qui dure environ quinze minutes, en ne l'ayant écouté qu’une seule fois[13]. Une autre version évoque deux écoutes, Mozart regardant la deuxième fois, la partition de la première[14]. Mozart ne reçoit pas d'autre éducation que celle de son père.
Source : Genealogy.Links.org
Entre 1762 et 1766, le jeune Mozart entreprend le Grand Tour lors d'un long périple musical avec son père, employé par le prince-archevêque Schrattenbach, ainsi qu'avec sa sœur aînée Maria-Anna qu'il appelle Nannerl. Ils vont d'abord à Munich, puis à Vienne, avant de s'engager, le , dans une longue tournée en Europe, qui les emmène de nouveau à Munich, puis à Augsbourg, Mannheim, Francfort, Bruxelles où il logea une nuit au château de Hasselbrouck, Paris, Versailles, Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, Lyon, Genève et Lausanne. Les exhibitions du jeune musicien impressionnaient les auditeurs et lui permettaient de capter de nouvelles influences musicales. Il fait ainsi la rencontre de deux musiciens qui vont le marquer définitivement : Johann Schobert à Paris, et Johann Christian Bach, fils cadet de Jean-Sébastien Bach, à Londres. Ce dernier lui fait découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle, et l'opéra italien ; il lui apprend également à construire une symphonie. C'est également à Londres que le naturaliste Daines Barrington tente de montrer que Wolfgang n'est qu'une sorte de singe savant exhibé par son père devant la noblesse européenne et qu'il s'agit d'une supercherie mais ses tests sur l'enfant révèlent qu'il s'agit bien d'un prodige[15]. Dans ses exhibitions, le jeune Mozart démontre ses qualités exceptionnelles de virtuose non seulement au clavecin, et plus tard au pianoforte, mais aussi au violon et à l'orgue. Il lui sera d'ailleurs proposé à Versailles un emploi de musicien à l'orgue qu'il n'acceptera pas. Mozart recherchera en vain un emploi de chef d'orchestre, kapellmeister, à Vienne. Lui-même s'intitule kapellmeister.
En 1767, à l'âge de onze ans, Mozart compose son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38), une comédie latine destinée à être interprétée par les élèves du lycée dépendant de l'université de Salzbourg. De retour en Autriche, il se rend régulièrement à Vienne, et, durant l'été 1768, compose deux autres opéras : Bastien et Bastienne et La finta semplice ; il n'a alors que douze ans. L'année suivante, le prince-archevêque le nomme maître de concert. Son père obtient un congé, sans solde, ce qui lui permet de faire découvrir l'Italie à son fils (Mozart s'y rendra régulièrement jusqu'en 1773) ; il y étudie l'opéra, forme musicale dans laquelle il excellera à notre goût (Le nozze di Figaro (les Noces de Figaro), Don Giovanni, Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), Die Zauberflöte (la Flûte enchantée)…) et grâce à son travail sur les harmonies vocales et sa maîtrise de la polyphonie, il apportera une touche personnelle de sensibilité à ce genre. En Italie, il se lie au savant Padre Martini, devient membre de l'Accademia Filarmonica de Bologne – qui pourtant n'admettait en principe que des membres âgés de plus de vingt ans. Le pape Clément XIV le nomme Cavaliere del lo speron d'oro (Chevalier de l'éperon d’or).
Le , le prince-archevêque Schrattenbach décède. Le Prince-archevêque Colloredo devient son nouvel employeur.
Le prince-archevêque Colloredo, à la différence de son prédécesseur, tolère moins les voyages de la famille Mozart. Mais le jeune musicien se résigne mal à rester dans sa ville natale. En outre, son nouvel employeur lui impose la forme des pièces qu'il doit composer pour les cérémonies religieuses. À dix-sept ans, il a du mal à accepter ces contraintes, et ses relations avec le prince-archevêque se dégradent au cours des trois années qui suivent.
C'est à cette époque qu'il fait la connaissance, à Vienne, de son illustre aîné Joseph Haydn, avec qui il entretiendra tout au long de sa vie une correspondance et une amitié teintée d'admiration, réciproque. Mozart lui donnera le surnom affectueux de « papa Haydn », resté aujourd'hui encore vivace.
Joseph Haydn à Léopold Mozart qui le rapporte :
Wolfgang Amadeus Mozart à propos de Joseph Haydn :
En 1776, Mozart qui a alors vingt ans, décide de quitter Salzbourg. Mais le prince-archevêque refuse de laisser partir son père, et lui impose de démissionner de son poste de maître de concert. Après une année de préparatifs, il part avec sa mère, tout d'abord à Munich, où il n'obtient pas de poste, puis à Augsbourg, et enfin à Mannheim, où il se lie d'amitié avec de nombreux musiciens. Toutefois, ses démarches pour obtenir un poste restent, là aussi, infructueuses. C'est à Mannheim également qu'il tombe éperdument amoureux de la cantatrice Aloysia Weber, ce qui suscite la colère de son père, qui lui demande de ne pas oublier sa carrière. Couvert de dettes, Mozart comprend qu'il doit reprendre ses recherches, et part pour Paris, au mois de mars 1778.
À Paris, Mozart espère trouver de l'aide auprès de Melchior Grimm, qui s'était occupé de sa tournée lorsqu'il avait sept ans, mais sans succès, pour des raisons données par l'homme de lettres, un manque de savoir-faire pour se mettre en valeur. Grimm met fin, déçu, au séjour de son jeune protégé. Mozart ne trouve pas non plus de poste qui lui convienne, et a même du mal à se faire payer ses leçons d'un noble qui le traite avec condescendance, comportement des nobles en général qui marquera Mozart. Lors de ce séjour, sa mère Anna Maria tombe malade et meurt le rue du Gros-Chenet (actuellement au 8 rue du Sentier où se trouve une plaque commémorative) à Paris. Elle est inhumée sur place après une messe à l'église Saint-Eustache en présence de son fils qui signe sur le registre paroissial de cette église[16].
Mozart rentre alors à Salzbourg, où son père réussit à convaincre le prince-archevêque de le reprendre à son service. Sur le trajet de son retour, il passe par Munich, où vit la famille Weber. Mais Mozart apprend qu'Aloysia aime un autre homme. Après tous ces malheureux événements, il arrive, déprimé, à Salzbourg le , où il retrouve son ancien poste de Konzertmeister auquel Colloredo ajoute la fonction d'organiste de la Cour pour 450 florins par an.
En novembre 1780, il reçoit une commande pour l'opéra de Munich, et il part donc, comme son contrat l'y autorise. La création, le , de Idomeneo, Rè di Creta (Idoménée, roi de Crète), opéra seria, est accueillie très favorablement par le public. De retour à Salzbourg, Mozart doit suivre son employeur à Vienne, où le prince-archevêque le traite publiquement, après des remarques du jeune musicien jugées impertinentes, de « voyou » et de « crétin » avant de le congédier le 9 mai 1781[19]. Mozart s'installe alors dans la capitale autrichienne, dans la pension de madame Weber, comme compositeur indépendant.
Mozart visita trois fois la ville de Mayence jusqu'en 1790[20].
Mozart, désormais débarrassé de l'autorité de son père et de son employeur, peut enfin composer plus librement. En 1782, l'empereur Joseph II lui commande un opéra. Ce sera Die Entführung aus dem Serail (L'Enlèvement au sérail), en langue allemande, qui incitera Gluck, compositeur et directeur des concerts publics à Vienne, à féliciter Mozart et sera l'opéra de Mozart le plus joué à Vienne. Joseph II est enchanté, voilà l'opéra allemand dont il rêve.
Mozart a fait la connaissance de la troisième fille de madame Weber, Constance, et décide de l'épouser sans attendre le consentement écrit de son père qui en sera furieux. Le mariage est célébré le , dans la cathédrale Saint-Étienne. Peu après, le baron van Swieten, directeur de la bibliothèque impériale, lui fait découvrir deux compositeurs qui sont alors tombés dans l'oubli : Bach et Haendel. Mozart, homme de théâtre tout comme Haendel, admire les effets musicaux créés par ce dernier pour accentuer le caractère dramatique de ses œuvres. Il est en outre fasciné par l'art du contrepoint de Bach, qui influence directement sa Grande messe en ut mineur KV 427, et nombre de ses œuvres par la suite. La même année, il commence une série de six quatuors dédiés à son ami Joseph Haydn, qui se terminera en 1785.
Pétri des idées des Lumières, Mozart entre le 14 décembre 1784 en franc-maçonnerie dans la loge de la Bienfaisance, et accède au grade de maître, le 13 janvier 1785[21]. Très épris des idéaux de la maçonnerie qui diffusent cette philosophie des Lumières, il écrit par la suite une douzaine d'œuvres pour ses frères maçons, dont Die Maurerfreude (La Joie des maçons, K 471) en février 1785, la Maurerische Trauermusik (Musique funèbre maçonnique, K 477) en novembre 1785, et surtout, en 1791, La Flûte enchantée (dit opéra maçonnique) KV 620, qui serait une transcription de l'initiation à la franc-maçonnerie avec ses épreuves, son maître de cérémonie, la répétition de thèmes avec trois notes et une musique évoquant l'idéal maçonnique.
En 1786, Mozart fait la connaissance du librettiste Lorenzo da Ponte, « poète impérial » à Vienne avec un rang directorial comparable à celui de Salieri directeur musical du Théâtre d'opéra impérial et kappelmeister. Da Ponte, alors bien en cour, contrairement à Mozart, convainc l'empereur d'autoriser la création d'un opéra basé sur Le Mariage de Figaro, de Beaumarchais, alors qu'il avait fait auparavant interdire la pièce, jugée subversive. Mozart met en musique le livret de Lorenzo da Ponte, et la première de Le nozze di Figaro (Les Noces de Figaro) a lieu le à Vienne. Son succès n'empêche pas son retrait rapide de l'affiche, l’œuvre mécontentant la noblesse viennoise. Mozart part alors à Prague, où Le nozze connaît un grand succès. En hommage à cette ville, il compose la Symphonie no 38 en ré majeur.
Il reçoit alors du directeur du théâtre de Prague, ville qui lui a fait fête, la commande d'un opéra pour la saison suivante. Mozart fait à nouveau appel à Lorenzo da Ponte librettiste à succès, pour créer le livret de Don Giovanni. Il s'inspire d'un opéra buffa italien de Gazzaniga produit à Venise sur un livret de Bertati quelques mois auparavant[22]. Le , son père, Léopold, meurt. Il avait rompu avec lui. Ce décès bouleverse Mozart, et va influencer la composition de son opéra alors en chantier. Don Giovanni est créé au théâtre des États de Prague le avec un grand succès, mais qui ne se confirmera cependant pas à Vienne. Mozart note Don Giovanni comme un opéra buffa, sans doute en raison du genre d'opéra, dans son catalogue[23], mais cet opéra sera publié et produit comme dramma giocoso, mêlant le comique et le tragique.