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Né dans une famille de peintres, Jean-Marie Rouart est le fils d'Augustin Rouart (1907-1997) et l'arrière-petit-fils des peintres et collectionneurs Henri Rouart et Henry Lerolle. Il compte aussi parmi ses aïeux Julie Manet, fille de Berthe Morisot et nièce d’Edouard Manet, qui a épousé Ernest, un des fils d'Henri Rouart. Le peintre Edgar Degas a l'idée de marier Yvonne et Christine Lerolle, filles d'Henry Lerolle à deux autres fils d'Henri Rouart, Eugène et Louis. Christine et Louis donnent naissance à sept enfants dont Augustin, le père de Jean-Marie. Mais les deux mariages sont malheureux puisqu'Eugène est homosexuel et Louis coureur de jupons. Jacob-Desmalter et Paul Valéry font partie de sa famille élargie[1].
Après des études de philosophie et de lettres[2], Jean-Marie entre au Magazine littéraire en 1967 puis au Figaro, où il reste de 1967 à 1975, chroniqueur et grand reporter, avant de démissionner lors du rachat du journal par Robert Hersant[3].
Alors que son premier livre est refusé treize fois par les éditeurs en 1962 et qu'il renonce à le faire publier, son second livre La Fuite en Pologne paraît en 1974[3].
Franc-maçon « parce que leurs idées étaient à l'opposé de celles de ma famille »[4], il collabore comme éditorialiste, à partir de 1977, au Quotidien de Paris (Groupe Quotidien) dont il devient rédacteur en chef en 1979 et dont il dirige les pages littéraires jusqu'à son départ en 1985[3].
Il retourne par la suite au Figaro et devient le directeur du supplément littéraire de 1986 à 1988, puis le directeur littéraire.
En 1996, il est le premier gérant de la Société des rédacteurs du Figaro. En 2003, il est évincé de la direction du Figaro littéraire au profit d'Angelo Rinaldi. Il collabore alors à Paris Match.
Il a été l'un des principaux animateurs du Comité pour la révision du procès d'Omar Raddad, affaire à laquelle il a consacré un ouvrage, Omar : la construction d'un coupable (1994), ce qui lui vaudra une condamnation pour diffamation en 2002[6]. Il mène également un combat actif contre la prostitution, préfaçant en 2000 le Livre noir de la prostitution. Il préside actuellement le comité de soutien à Bruno Joushomme[7], dont l'objectif est la révision de son procès, compte tenu des nouveaux éléments au dossier[8].
En 2012, alors qu'il préside le festival La Forêt des livres, il reçoit le Prix de l’Œuvre de ce même festival[9].
Parmi ses travaux académiques, il a prononcé lors de la séance publique du 6 décembre 2001 le traditionnel discours sur la Vertu. Il avait choisi de le consacrer aux moines de Tibhirine, et déclarait notamment : « Les hommes que je vais évoquer devant vous ont porté la vertu à un si haut degré de perfection qu’elle finit par rejoindre un mot plus vaste, indémodable, que l’on ne peut galvauder tant il est lié à une inquiétude qui se mêle à une aspiration éternelle : l’amour »...
C'est également lui qui répondit au discours de réception de Valéry Giscard d'Estaing dans lequel, après avoir retracé l'œuvre politique de l'ancien président de la République, il ne craignit pas de brocarder l'unique roman du nouvel académicien, Le Passage. Il rappelait en effet le jugement sévère que le critique du Figaro, Renaud Matignon, avait alors consacré à son auteur, le comparant à « un Maupassant qui aurait fait la connaissance de la comtesse de Ségur, ou à un Grand Meaulnes qui aurait croisé Bécassine »[10].