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Cote | Localisation | Statut |
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R GRE | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0026364577 |
Auteur | Roger Grenier |
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Titre | La Fiancée de Fragonard : nouvelles / Roger Grenier. |
Editeur | Paris : Gallimard, 1982. |
Description | 218 p. ; 21 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Roman adulte |
Catégorie | Roman adulte |
Support | Livre |
Médias
Roger Grenier, né le [1] à Caen dans le Calvados, est un écrivain, journaliste et homme de radio français. Il est régent du Collège de ’Pataphysique[2].
Il passe son enfance à Pau, où sa mère Andrélie ouvre un magasin de lunettes[3]. Pendant la guerre, Roger Grenier suit les cours de Gaston Bachelard à la Sorbonne avant de participer en 1944 à la libération de Paris. Il est ensuite engagé par Albert Camus dans l'équipe de Combat, puis à France-Soir. Journaliste, il suivra de près les procès de la Libération auxquels il consacrera son premier essai en 1949 sous le titre Le Rôle d'accusé. Homme de radio, scénariste pour la télévision et le cinéma, membre du comité de lecture des éditions Gallimard depuis novembre 1963, il reçoit le Grand prix de littérature de l'Académie française en 1985 pour l'ensemble de son œuvre. Celle-ci est composée de plus d'une trentaine d'ouvrages, romans — dont deux best-sellers Le Palais d'hiver en 1965 et Ciné-roman, Prix Femina en 1972 —, essais et nouvelles. Publié internationalement (The Difficulty of Being a Dog…), il est également conférencier, parlant de littérature, de l'histoire des éditions Gallimard ou de ses amis (Albert Camus, Brassaï…). En 1971, il rédige la préface à L’île de Sakhaline d'Anton Tchekhov pour la collection Folio.
Il est marié et a deux enfants. De 2007 à 2015, il publie ses souvenirs.
À l'été 1939, Roger Grenier, âgé de 19 ans, réside chez sa mère à Tarbes. La mobilisation générale est freinée par le manque d'équipement et il patiente en raison de son jeune âge. Il postule finalement à Pau où on lui propose d'être répétiteur, et c'est au lycée Montaigne de Bordeaux où il est nommé pour la rentrée 1939-1940, lycée qu'il décrit comme « plus grand lycée de France à ce moment là », ayant accueilli de nombreux élèves de Paris et du nord de la France. En avril 1940 il est finalement mobilisé, et déplacé vers Marseille, puis l'Algérie pour 1 an.
Durant cette année, Roger Grenier participe notamment à des manœuvres de marche forcée dans le désert algérien. Enfin démobilisé au bout de 2 ans et demi, en novembre 1942, il reprend ses études de Lettres en zone libre. Une mathématicienne l’introduit notamment à Laurent Schwartz, lié à CDLR, Ceux de la Résistance, ce (petit) réseau de résistants se défini comme « strictement apolitique ».
À Paris, en zone occupée, il travaille pour un office statistique de l'État français. N'étant pas mathématicien de formation, il s'agit surtout d'une couverture pour aider la résistance intérieure française militaire. Parallèlement, comme les jeunes de son âge, il constate que de nombreux civils ont été raflés, ou du moins ont quitté précipitamment leurs appartements parisiens, abandonnant sur place leurs animaux de compagnie, ne donnant aucune adresse de suivi du courrier.
À 24 ans, il participe à la Libération de Paris, notamment en rédigeant des communications. Chaque jour il travaille dans divers lieux de commandement insurrectionnel, dont l’Hôtel de Ville.
Roger Grenier rapporte dans Paris ma grand'ville qu'il est arrêté par les forces d'occupation le 19 août 1944, boulevard Saint-Germain, alors qu'il dissimulait un appareil photo. Une fois l'appareil confisqué, le peloton d'exécution est formé. Au dernier moment, une dispute en allemand se tient entre les officiers et des civils (peut-être des diplomates). Il est alors sauvé de l'exécution et relâché pour des raisons qu'il ignore, ne comprenant pas la langue allemande. Il s'agit du fac-similé de ses notes d'époque[4].
Il rejoint la presse libre une fois la capitale libérée.
Combat est le journal d'Albert Camus (30 ans), qui fait de Roger Grenier (24 ans) un membre de la rédaction[5].
Dans un entretien, il décrit son passage à Combat comme une aventure : « À Combat, j'entrais non dans un journal, mais dans un monde où j'allais tout apprendre. », Le Magazine Littéraire, n°18, janvier-février 2010[6].
Il travaille ensuite pour France-Soir et enfin depuis 1964 pour Gallimard, son éditeur depuis 1949.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.