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Cote | Localisation | Statut |
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BD CHR | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0625674577 |
Auteur | Pierre Christin; Annie Goetzinger [illustrateur] |
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Titre | 1 : Le Parfum disparu / Pierre Christin ; illustré par Annie Goetzinger. |
Editeur | Paris; Lausanne; Montréal : Dargaud, 2001. |
Description | 48 p. : illustrée en couleurs ill. en coul. ; 30 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Bande dessinée adulte |
Support | Livre |
Médias
Pierre Christin est un écrivain[1] et scénariste français de bande dessinée, né le à Saint-Mandé (Seine). Il est notamment connu pour avoir réalisé, avec Jean-Claude Mézières, la série Valérian, agent spatio-temporel.
Pour l'anecdote, Jean-Claude Mézières a rencontré Pierre Christin durant la Seconde Guerre mondiale, dans une cave pendant les alertes aériennes[2]. Il est également le père d'Olivier Christin.
Après avoir étudié à la Sorbonne et à Sciences Po, il soutient sa thèse de doctorat en littérature comparée sur « Le fait divers, littérature du pauvre ». En 1965, il part aux États-Unis et y enseigne la littérature française à Salt Lake City, où il retrouve Jean-Claude Mézières. De retour en France, ils envoient au journal Pilote, qui la publie, une première bande dessinée de science-fiction : c'est ainsi qu'en 1967 naissent Valérian et Laureline dans leur première aventure, Les Mauvais Rêves.
Dès le milieu des années 1970, il publie également des nouvelles dans la défunte revue Fiction[1] et bientôt suivront des romans : Les Prédateurs enjolivés, ZAC, Rendez-Vous en ville, L'Or du zinc, Petits crimes contre les humanités ainsi que des scénarios de films, notamment Bunker Palace Hôtel avec Enki Bilal.
Pierre Christin a également écrit pour d'autres dessinateurs, tels que Jacques Tardi, Boucq, Vern, Enki Bilal, Annie Goetzinger etc. Dans des registres différents pour chacun, optimiste et utopiste avec Mézières pour Valérian et Laureline, noir avec Bilal (Les Phalanges de l'Ordre noir, Partie de chasse), intimiste avec Annie Goetzinger (La Demoiselle de la Légion d'honneur, Paquebot).
Il est l'un des fondateurs de l'IUT de journalisme de Bordeaux.
C'est une femme qui raconte, en même temps qu'elle se raconte. Tragédie banale s'il en est, son amant, W., l'a quittée. Enfin presque quittée. Ils continuent de se voir, tandis que W. réserve désormais sa passion et son sexe à une inconnue, professeur d'histoire à l'université de Paris III. Pourquoi écrire, qu'écrire alors ? Sans doute, et la narratrice le reconnaît elle-même, les mots ont-ils une vocation cathartique, qui permet de réduire en l'exprimant le trop-plein de la jalousie qui ronge les derniers souvenirs, promesse [...] d'un futur non tenu. S'ensuit une aussi phatique que pathétique fuite en avant pour retrouver la trace de l'Autre et apaiser la douleur de ne pas savoir. Ne pas savoir son nom, ne pas savoir ce qu'elle est ni à quoi, au juste, elle ressemble… Annie Ernaux n'a pas son pareil pour embarquer crescendo son lecteur dans cette valse à trois temps (rupture, réminiscence, évacuation) qui sacralise l'amour déçu-déchu. À la différence du pseudo-intimiste À ce soir de Laure Adler, L'Occupation parvient à mettre l'accent sur la source de la souffrance sentimentale : ce par quoi l'autre s'absente, ombre parmi les ombres, et vous considère comme un fantôme décharné. Entre pudeur et impuissance, la fébrilité de l'héroïne qui cherche par tous les moyens à connaître le nom de l'élue du cœur de W. fait peine à voir/lire. À l'image de ce bref récit, le chagrin ne saurait toutefois durer qu'un temps, avant que la vengeance puis les rituels sacrificatoires ne prennent le relais… Dans de belles pages de ce journal quasi public, l'auteur porte l'écriture à son incandescence en l'assignant à l'art de "planter des aiguilles" ou de symboliser la "jalousie du réel". Ainsi cette "occupation" – au double sens d'activités mentale et physique tendues vers un but – résonne-t-elle paradoxalement du creux de la dépossession et de la perte invisible de l'enchantement. Les mots seuls, ces mêmes mots qui blessent et colmatent toutes les béances, ces mots si chers à Annie Ernaux amèneront son personnage à saisir en quoi la vérité est toujours au-delà de la réalité. Et chacun, à concevoir que c'est parce qu'on ne construit jamais sur du vide qu'il importe de nommer les gouffres qui s'ouvrent d'aventure en nous. La parole, comme l'amitié, qui demeure parfois quand l'amour s'écroule, est un lien invisible plus fort que tous les liens visibles. --Frédéric Grolleau