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Cote | Localisation | Statut |
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T DUP | Récits de vie Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0538874577 |
Auteur | Anny Duperey [auteur] |
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Titre | Les Chats de hasard / Anny Duperey. |
Editeur | Paris : Seuil, 1999. |
Description | 221 p. : illustrée en couleurs ill. ; 23 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Documentaire adulte |
Support | Livre |
Après Le Voile noir, soulevé courageusement après trente ans de silence sur la mort de ses jeunes parents, Anny Duperey poursuit l'introspection. Sous la forme cette fois d'un autoportrait. D'un autoportrait au chat. Plus question donc de trauma ni de souffrance. C'est "un livre doux" que l'actrice a eu envie d'écrire. Elle le dédie à Missoui, la plus intelligente de ses chattes. C'est un hommage, en somme, qu'elle rend à ces êtres qui nous apportent paix et simplicité. Mais pourquoi diable avons-nous parfois besoin d'être ainsi [...] apaisé et rassuré ? Anny Duperey y revient, presque malgré elle. Le deuil ne semble pas tout à fait consommé, ni les souvenirs embaumés. Entre les lignes et les pattes de chats survient l'inexorable remontée du passé, à coups d'anecdotes animales, belles et drôles, mais jamais "déraisonnables". On ne se défait jamais vraiment d'un tel drame. Mais on parvient à l'aborder avec toujours plus de légèreté et de maturité. Ce livre, festonné des silences et ronronnements de tous ces "chats de hasard", est aussi un troisième volet, discret et aérien, du Voile noir suivi de Je vous écris. --Laure Anciel
Seuil (1999) - Anny DUPEREY Les Chats de hasard
Médias
Anny Legras, dite Anny Duperey, née le à Rouen, est une actrice française. Elle est également romancière.
Son père, Lucien Legras, était photographe. Anny Duperey a 8 ans et demi lorsque ses parents meurent accidentellement le , asphyxiés au monoxyde de carbone dans leur salle de bains, par un chauffe-eau au gaz défectueux, et une ventilation de la pièce insuffisante. Ses parents ne pourront pas être ranimés. À la suite de leur disparition, elle est séparée de sa sœur Patricia, de 8 ans sa cadette (décédée en 2010 d'un problème cardiaque).
Elle a utilisé — à deux lettres près — le nom du mari de sa grand-mère paternelle, « Duperray », pour en faire son nom d'artiste. Elle le dit notamment dans son livre Le Voile noir.
Elle suit les cours de Jean Chevrin au conservatoire de Rouen, avant d'être reçue au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris. Engagée par Jean Meyer pour une pièce de théâtre : Les Trois Mariages de Mélanie, elle est ensuite remarquée dans La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux.
Ses deux « pères » de théâtre Jean-Louis Barrault et Jean Mercure la font jouer dans de nombreuses pièces pendant une dizaine d'années parmi les autres Jarry sur la butte d'Alfred Jarry et Isabella Morra d'André Pieyre de Mandiargues.
Elle obtient ses premiers rôles au cinéma à la fin des années 1960 ; elle joue de petits rôles, dans Deux ou trois choses que je sais d'elle de Jean-Luc Godard avec Marina Vlady et avec Brigitte Bardot dans Les Femmes de Jean Aurel. Son premier grand rôle elle joue en 1968 dans Sous le signe de Monte-Cristo avec Claude Jade et Paul Barge. En 1971, dans l'émission Italiques elle lit un extrait de L'Apollon de Bellac de Jean Giraudoux en compagnie José-Maria Flotas[1].
Elle accède au vedettariat avec le rôle de la jeune veuve d'un écrivain assassiné dans Le Malin Plaisir (1975), encore avec Claude Jade, et surtout en jouant aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans Stavisky d'Alain Resnais. En 1977, elle est nommée pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle dans Un éléphant ça trompe énormément d'Yves Robert.
Anny Duperey a publié plusieurs livres. En 1992, son autobiographie, Le Voile noir, rencontre un grand succès et les lettres reçues à la suite de cette publication sont réunies dans un recueil, Je vous écris. Des romans ont suivi. Dans Les Chats du hasard, publié en 1999, et l'anthologie Les chats-mots de 2003, elle parle de son amour pour les chats. Son dernier roman Allons voir plus loin, veux-tu ?, en 2002, est encore un succès.
Elle a vécu en couple avec l’acteur Bernard Giraudeau pendant 18 ans, ils ont eu deux enfants, Gaël en 1982 et Sara en 1985. Bernard Giraudeau avait acheté une vieille maison dans La Creuse pour la retaper petit à petit, pendant des années, mais il s'est désintéressé du lieu quand les travaux furent finis, et quitta Anny Duperey pour d'autres lieux. Adorant cette maison, elle la rachètera à Bernard Giraudeau pour y vivre.
En 1993, sur le tournage du téléfilm Charlemagne, le prince à cheval où elle tient le rôle de Berthe au grand pied, elle rencontre l'acteur Cris Campion (de 19 ans son cadet) qui joue le rôle de son petit-fils Pépin le Bossu et qui sera son compagnon pendant douze ans.
Marraine jusqu’en 2006 de SOS Papa, une « association d’aide aux pères évincés », elle est toujours la marraine de SOS Villages d'enfants[2] et de l'association Le Rire médecin[3]. Elle-même fut séparée de sa sœur qui avait 5 mois au moment de la perte de ses parents et, même si elles restèrent en contact, elles ne grandirent pas ensemble.
Anny Duperey est également connue du grand public, pour son rôle de Catherine Beaumont, l'un des personnages principaux de la série Une famille formidable, qu'elle joue depuis 24 ans.
Elle tient en 2015 une chronique sur Radio Classique.
... J'attrape la corde lisse, je lâche le trapèze. Je ne sais pas que c'est la dernière fois que je risque ma vie, là-haut, à quinze mètres de hauteur, sans sécurité. J'enroule ma jambe autour de la corde, je commence à glisser... Dans quelques semaines, je rencontrerai un homme. Je glisse le long de la corde, un extatique sourire aux lèvres... Nous vivrons, travaillerons ensemble, il me convaincra de faire des enfants. Je glisse encore le long de la corde, je touche le sol, je salue... La somnambule a atterri. Il était grand temps [...] que je descende sur terre. Anny Duperey Dans son livre Le Voile noir, Anny Duperey raconte qu'elle avait presque 9 ans lorsqu'elle trouva ses parents morts, tous deux asphyxiés dans leur salle de bains. Quels avaient été les rêves de sa jeune mère, presque inconnue et si tôt disparue ? Comment nos morts vivent-ils en nous ? La puissance de leurs rêves inaccomplis peut-elle nous influencer obscurément, et mener notre vie sans même que l'on s'en rende compte ?
Roman. -- Ai-je choisi ma vie, ou me suis-je laissé mener par les circonstances, les décisions des autres ? . " Ceux qui ont tranché fortement un jour ne sont-ils pas plus forts ? - pas forcément plus heureux mais plus forts ? Comme si une sorte de " baptême du choix " les rendait moins sujets aux dérives, aux compromissions, à l'amollissement du caractère... " C'est sur ce thème qu'Anny Duperey a bâti Une soirée. Quand ils étaient tous les trois étudiants en médecine, à cette époque de libération des moeurs et des esprits où [...] l'on pouvait vivre ses utopies, Denis et Romain on aimé Florence sans jalousie entre eux, et Florence les a aimés l'un et l'autre. Romain a quitté la France. Denis et Florence se sont mariés. Les années ont passé, douces et harmonieuses. Lors d'une soirée chez des amis, Romain reparaît. Il revient d'Afrique, mais c'est du passé qu'il semble surgir. Il aime toujours Florence. Que va-t-elle faire ? Rien de ce qu'on croit. Car elle prend conscience, en une soirée, que jusqu'alors elle n'a rien décidé dans son existence. Elle a consenti, elle n'a pas choisi. Cela lui semble tout à coup insupportable. Anny Duperey raconte avec autant d'acuité le parcours de Florence que ce qu'il advient de Denis et de Romain. Chaque lecteur, qu'il soit femme ou homme, trouvera des échos de lui-même dans ce roman émouvant, inattendu comme est la vie, souvent drôle, toujours généraux.