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Cote | Localisation | Statut |
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CO HUS | Langues - Littérature Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0694484577 Identifiant: Pôle Langues-Littérature Identifiant: Magenta |
Auteur | Nancy Huston [auteur] |
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Titre | Journal de la création / Nancy Huston. |
Editeur | Arles : Actes Sud : Leméac, 2001. |
Collection | Babel ; 470 |
Description | 352 p. : couv. ill. en coul. ; 18 cm |
Langue | Français. |
Indice | CO |
Centre d'intérêts | Documentaire adulte |
Support | Livre |
En 1988, Nancy Huston tient le journal de bord de sa grossesse ; elle y consigne les métamorphoses que subit son corps, et se livre, parallèlement, en un jeu subtil d'échos, à une réflexion sur l'art, cet "autre type de création". Le conflit immémorial qui oppose l'art à la vie, l'esprit au corps, est-il insurmontable ? La création est-elle vraiment le domaine réservé de l'homme, la femme devant se contenter de la procréation ? Partant du constat que l'émancipation féminine a bousculé ce bel ordonnancement, l'auteur constate que [...] bien des images séculaires sont devenues obsolètes : le corps féminin n'est plus exclusivement l'emblème de l'art, la muse n'est plus muette, l'équation homme-esprit/femme-corps n'est plus recevable. Elle nourrit sa réflexion de l'étude des relations, souvent douloureuses, qu'entretiennent plusieurs couples d'artistes : Scott et Zelda Fitzgerald, ou le triomphe de l'œuvre d'art sur la vie ; Sand et Musset, ou la volonté de mêler vies et œuvres ; Simone de Beauvoir et Sartre, ou l'impossible gémellité… Cet essai évoque les mystères de la création (artistique aussi bien que biologique), de l'amour, de l'inspiration. Il peut se lire en parallèle à l'œuvre romanesque de Nancy Huston (Instruments des ténèbres, L'Empreinte de l'ange…). --
collection "Babel".
Médias
Nancy Huston, née le à Calgary en Alberta au Canada, est une écrivaine franco[1]-canadienne[2], d'expression anglaise et française. Elle vit à Paris en France, depuis les années 1970. Elle est aussi connue pour son soutien à l'anthroposophie[3].
Nancy Louise Huston[4] a six ans quand sa mère les quitte, son père, son frère aîné, sa petite sœur et elle[5]. Sa mère était féministe, enseignante et psychologue[5]. Elle s'est ensuite remariée et a eu d'autres enfants[5]. « Je ne la voyais que tous les deux ou trois ans, pour quelques jours de vacances »[5], dû à leur éloignement géographique. D'après le récit autobiographique Nord perdu, après le départ de sa mère, son père obtient la garde des enfants et sa future belle-mère l'amène pendant quelques mois en Allemagne. À quinze ans, sa famille s'installe dans le New Hampshire aux États-Unis. Elle fait ensuite ses études universitaires à Victoria en Colombie-Britannique, à Cambridge dans le Massachusetts et à New York.
« J’ai vécu une adolescence assez sombre, et mes débuts dans l’âge adulte ont été compliqués. J’étais anorexique, suicidaire. Je pense que le fait de m’installer à l’étranger a reflété un instinct de survie. »[5] indique-t-elle en 2012. À l'âge de vingt ans, elle arrive à Paris pour poursuivre ses études puis décide de s'y installer. Elle travaille à un mémoire sur les jurons à l'École des hautes études en sciences sociales sous la direction de Roland Barthes, qui sera publié en 1980[5] chez Payot : Dire et interdire. Elle participe dans le même temps au mouvement des femmes et publiant dans des revues et journaux qui y sont liés, notamment Sorcières, Histoires d'Elles et les Cahiers du Grif. Elle reste toujours une militante des droits des femmes notamment dans ses écrits et surtout par de fréquents articles de presse et tribunes[6]. Elle déclare en 2012 : « J’ai commencé par des poésies à l’âge de 10 ans. Puis j’ai vraiment ressenti la magie de l’écriture en rédigeant mes premiers textes pour des revues liées au mouvement des femmes dans les années 1970-1975. »[5]
Sa carrière de romancière débute en 1981 avec Les Variations Goldberg. Douze ans plus tard, avec Cantique des plaines, elle revient pour la première fois à sa langue maternelle et à son pays d'origine. Comme le roman est refusé par les éditeurs anglophones, elle se résigne à le traduire en français et s'aperçoit que la traduction améliore l'original. Depuis, elle utilise cette technique de double écriture pour tous ses romans, se servant exclusivement du français pour ses essais et articles.
Nancy Huston est également musicienne, jouant du piano, de la flûte et du clavecin. La musique est une source d'inspiration pour plusieurs de ses romans, et elle fait souvent des lectures en musique avec des amis chanteurs ou instrumentistes.
En 1979 elle se marie[5] avec le sémiologue français d'origine bulgare Tzvetan Todorov, père de ses deux enfants.
En 2010 elle fait la connaissance du peintre suisse Guy Oberson et devient officiellement sa compagne en 2013. Elle divorce de son mari Tzvetan Todorov en 2014[7].
En 2014, dans une tribune du journal Le Monde, elle prend position contre l'exploitation à outrance des sables bitumineux dans sa province natale de l'Alberta et notamment contre ses effets à Fort McMurray[8]. À la suite des attentats de janvier 2015 en France, elle exprime une position féministe contre, selon elle, « l'image des femmes et des homosexuels qui transparaissaient dans les dessins de Charlie Hebdo »[9].
Participation à des recueil collectifs :
Nancy Huston a signé les scénarios de deux films, Voleur de vie (1998) et Emporte-moi (1999), dernier film dans lequel elle interprète également le rôle de la professeure[19]. En 1995 elle participe également au film de Jean Chabot, Sans raison apparente y jouant le rôle d'une écrivaine qui effectue une recherche en vue d'un roman sur les faits divers[20].