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Cote | Localisation | Statut |
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R QUA | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0321784577 |
Titre | 1 : 97(Quatre vingt dix sept) histoires extraordinaires : histoires à claquer des dents. Histoires qui riment avec crime. Histoires à donner le frisson. Histoires à lire avec précaution. Histoires drôlement inquiétantes. Histoires percutantes.. |
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Editeur | Paris : Omnibus, 1993. |
Description | 1225 p. : illustrée ; 20 cm |
Langue | Français. |
Langue d'origine | Anglais. |
Centre d'intérêts | Roman adulte |
Catégorie | Roman adulte |
Support | Livre |
Médias
Alfred Hitchcock est un réalisateur, producteur et scénariste de cinéma britannique, né le à Leytonstone et mort le à Bel Air à Los Angeles. Plus grand cinéaste britannique selon un classement dressé en 2007 par la critique, « Hitchcock a fait davantage qu'aucun autre réalisateur pour façonner le cinéma moderne, lequel sans lui serait tout à fait différent. Il possédait un flair pour la narration, en dissimulant avec cruauté (à ses personnages et au spectateur) des informations cruciales et en engageant comme nul autre les émotions du public[1]. ».
Au cours de ses quelque soixante années de carrière, il réalise cinquante-trois longs métrages, dont certains comptent, tant par leur succès public que par leur réception et leur postérité critiques, parmi les plus importants du septième art. Ce sont, entre autres, Les 39 Marches, Soupçons, Les Enchaînés, Fenêtre sur cour, Sueurs froides, La Mort aux trousses, Psychose, ou encore Les Oiseaux.
Après des succès dans le cinéma muet et le cinéma sonore naissant, Hitchcock quitte son pays natal et s'installe à Hollywood, juste avant le déclenchement de la seconde Guerre mondiale. Le 20 avril 1955, il acquiert la citoyenneté américaine[2] mais conserve la citoyenneté britannique, qui lui permettra, au soir de sa vie, d'être anobli et nommé Chevalier commandeur (en) (KBE) de l'Ordre de l'Empire britannique. Doué d'un sens aigu de l'autopromotion, notamment au travers de ses caméos, Hitchcock, interprète de son propre personnage, demeure l'une des personnalités du XXe siècle les plus reconnaissables et les plus connues à travers le monde.
« Le maître du suspense » est considéré comme l'un des réalisateurs les plus influents sur le plan stylistique. Pionnier de nombreuses techniques dans le genre cinématographique du « thriller », Hitchcock a installé les notions de suspense et de MacGuffin dans l'univers du cinéma. Ses thrillers, caractérisés par une habile combinaison entre tension et humour, déclinent les variations de la figure de l'innocent persécuté à travers des thèmes récurrents, la peur, la culpabilité et la perte d'identité.
Alfred Joseph Hitchcock naît en 1899 à Leytonstone, dans la banlieue nord-est de Londres. Il est le fils de William Hitchcock (1862-1914) et d'Emma Jane Hitchcock, née Whelan (1863-1942). Son père est grossiste en volailles, ainsi qu'en fruits et légumes[3]. Alfred, à qui l'on donne le prénom de l'un de ses oncles — le frère de son père —, est le cadet de trois enfants : ses aînés, William et Eileen, sont respectivement nés en 1890 et en 1892. Sa famille est en grande partie catholique, sa mère et sa grand-mère paternelle étant d'origine irlandaise[4],[5],[6]. À Londres, Hitchcock fréquente le collège St Ignatius à Stamford Hill, une école tenue par des jésuites[7]. Plus tard, le christianisme sera parfois évoqué dans ses films[8], et de temps en temps égratigné[9], sans doute à cause de cette éducation dont il gardera un très mauvais souvenir, notamment à cause de sa crainte des châtiments corporels[10].
Hitchcock décrira souvent son enfance comme très solitaire et protégée, situation aggravée par son obésité[11]. Il avoue lui-même ne pas avoir eu d'amis à cette époque et avoir passé son temps à jouer seul. Ce sentiment d'isolement s'accentue lorsque, un soir de réveillon, il surprend sa mère en train de prendre des jouets dans son bas de Noël pour les glisser dans ceux de son frère et de sa sœur[10]. La mère d'Hitchcock a souvent pour habitude, en particulier quand il s'est mal conduit, de l'obliger à s'adresser à elle en se tenant debout, durant parfois des heures, au pied de son lit. Ces expériences seront plus tard utilisées pour décrire le personnage de Norman Bates dans le film Psychose[12],[13]. Hitchcock témoignera toujours aussi d'une certaine défiance vis-à-vis de la police. Ceci peut s'expliquer par un rapide séjour au commissariat. Alors qu'il était âgé de seulement quatre ou cinq ans, son père l'aurait envoyé dans un commissariat avec un mot à remettre aux policiers. Après lecture du billet, les policiers l'auraient enfermé dans une cellule, pour le relâcher au bout de seulement quelques minutes, en lui disant : « Voilà ce qui arrive aux méchants garçons »[10]. Plus tard, le réalisateur racontera plusieurs fois cette anecdote pour expliquer sa crainte de l'autorité. Que cette histoire soit ou non authentique[14], on trouvera fréquemment dans ses films des échos à cette idée d'être traité durement ou accusé à tort[15].
En 1914, année de la mort de son père — Hitchcock a alors quatorze ans —, il quitte le collège St. Ignatius et part étudier à la London County Council School of Engineering and Navigation à Poplar (Londres)[16]. Après l'obtention de son diplôme, il obtient un emploi au département « publicité » de la société W.T. Henley Telegraphic[17],[14]. À l'occasion, il écrit des nouvelles pour une revue que publient ses collègues[18].
Son travail dans la publicité développe ses talents de graphiste. Durant cette période, Alfred Hitchcock commence à s'intéresser au cinéma, en 1920, grâce à un acteur qui à l'occasion travaillait aussi chez Henley, il est bientôt engagé comme auteur et graphiste d'intertitres aux Studios Islington que venait de fonder à Londres la Famous Players-Lasky, une firme américaine qui avait pour ambition de monter des productions internationales avec vedettes anglaises et américaines et des metteurs en scène d'Hollywood ; cette firme deviendra plus tard la Paramount[19]. Rapidement, Hitchcock devient chef de la section « Titrage » de la société et, pendant deux ans, il rédige et dessine les titres de films de cinéastes tels que Hugh Ford, Donald Crisp et George Fitzmaurice. Au début des années 1920, il voit la possibilité de s'essayer à la réalisation, lorsque le réalisateur d'Always Tell Your Wife (1923), Hugh Croise, tombe malade en cours de tournage, et qu'il parvient à convaincre Seymour Hicks, à la fois la vedette et le producteur du film, de l'aider à le terminer[20]. En 1920, il travaille à plein temps aux Studios Islington, d'abord avec leur propriétaire américain, Famous Players-Lasky, ensuite avec leur successeur britannique, Gainsborough Pictures[21], toujours comme concepteur d'intertitres[22]. Il lui faudra cinq ans pour passer de cet emploi à celui de réalisateur. Alfred Hitchcock était aussi un collectionneur d'art, qui possédait en particulier des œuvres de Paul Klee, Edward Hopper, Georges Braque[23] dont Les Oiseaux le fascinaient au point d'en commander une mosaïque pour le mur de sa villa de Scott Valley en Californie[24]
Alfred Hitchcock, ensuite, s'associe à l'actrice Clare Greet et tente de produire et réaliser un premier film, Number Thirteen (1922), qui traite du petit peuple londonien[25],[26]. La production sera annulée en raison de difficultés financières[26]. Les quelques scènes qui avaient pu être tournées sont aujourd'hui apparemment perdues. Et, si l'on en croit les propres mots d'Hitchcock, « ce n'était vraiment pas bon »[27].
Fin 1922, Famous Players-Lasky décide d'arrêter sa production à Islington. Une petite équipe, dont fait partie Hitchcock, est retenue par le studio ; et quand Michael Balcon fonde avec Victor Saville et John Freedman une nouvelle compagnie indépendante, Gainsborough Pictures, et vient tourner son premier film à Islington, Hitchcock est engagé comme assistant réalisateur[28].
En 1923[réf. nécessaire], il rencontre sa future femme Alma Reville, lors du tournage du film de Graham Cutts, Woman to Woman (La Danseuse blessée), au scénario duquel il collabore. Il l'épouse en 1926 à l'Oratoire de Londres. Pendant ses années de formation, il se perfectionne dans tous les domaines : décors, costumes, scripts... Son perfectionnisme lui vaudra par la suite de nombreuses scènes cultes. La dernière collaboration de Cutts et d'Hitchcock conduit ce dernier en Allemagne en 1924[réf. nécessaire], où il travaille pour l'UFA en tant que décorateur puis scénariste. Le film Le Voyou (en allemand Die Prinzessin und der Geiger, en anglais The Blackguard, 1925), réalisé par Cutts et coécrit par Hitchcock, est produit aux studios de Babelsberg à Potsdam, près de Berlin. Alfred Hitchcock a alors l'occasion d'assister au tournage du Dernier des hommes (Der Letzte Mann, 1924) de Friedrich Wilhelm Murnau ; il restera profondément marqué par cette expérience et s'inspirera beaucoup des réalisateurs expressionnistes, principalement Murnau, dont les techniques, plus tard, l'inspireront pour la conception des décors de ses propres films, et Fritz Lang (voir, plus bas, Les influences d'Alfred Hitchcock). Contrairement à d'autres réalisateurs dont la composante littéraire est très affirmée, Hitchcock restera toujours un amoureux de la technique et du perfectionnisme de scènes très complexes.
En 1925, Michael Balcon[29] donne une autre chance à Hitchcock en lui confiant la réalisation du Jardin du plaisir (The Pleasure Garden)[30], dont le tournage a lieu aux studios de l'UFA[31] en Allemagne. Le film ; un conte moral ayant le théâtre comme toile de fond ; débute par une scène de voyeurisme, emblématique de l'un de aspects de la future carrière du réalisateur : un travelling latéral montrant les réactions réjouies d'un public masculin assistant à une scène de cabaret[14]. Malheureusement, Le Jardin du plaisir est un échec commercial[32]. Hitchcock dirige ensuite un drame, The Mountain Eagle (sorti aux États-Unis sous le titre Fear o' God), dont aucune copie aujourd'hui ne semble avoir survécu[33]. Une fois les deux films achevés, ils sont visionnés par les distributeurs qui les mettent au placard[34].
Le , Hitchcock, dont la carrière semble achevée, épouse son assistante, la monteuse et scripte Alma Reville, à l'Église du Cœur immaculé de Marie (Church of the Immaculate Heart of Mary, plus communément appelée Brompton Oratory). Leur premier et seul enfant, une fille, Patricia[35], naîtra un an et demi plus tard, le 7 juillet 1928. Alma, avec qui Hitchcock restera jusqu'à la fin de sa vie, devait être la plus proche collaboratrice de son mari. Elle participera à l'écriture de quelques-uns de ses scénarios et — quoique souvent son nom n'apparaisse pas au générique — collaborera avec lui sur la plupart de ses films.
Quelques mois après son mariage, la chance sourit enfin au réalisateur, avec son premier thriller, Les Cheveux d'or[36], plus connu sous son titre original, The Lodger (A Story of the London Fog), l'adaptation d'un best-seller de Marie Belloc Lowndes avec, dans le rôle principal, Ivor Novello, l'un des acteurs les plus célèbres en Grande-Bretagne à cette époque.
Ce thriller, librement inspiré de l'histoire de Jack l'Éventreur, est jugé invendable par le distributeur C.M. Woolf, qui estime que les angles de prise de vues sont insolites et que les étranges éclairages inspirés par le cinéma allemand vont dérouter le public anglais[34]. Balcon décide alors d'engager le critique Ivor Montagu pour conseiller Hitchcock[37]. Le film, qui sort le [38], se révèlera être un succès commercial et critique majeur au Royaume-Uni[39] : le public se rue dans les salles[40] et le Daily Express ira même jusqu'à qualifier Hitchcock de « jeune homme de génie »[40]. Comme c'est le cas pour bon nombre de ses premières œuvres, ce film est influencé par les techniques du cinéma expressionniste[41] dont Hitchcock avait été personnellement le témoin en Allemagne. Certains commentateurs considèrent The Lodger comme le premier film véritablement « hitchcockien »[42],[43], du fait notamment que l’on y trouve entre autres thèmes celui du « faux coupable »[44]. Le film est également connu pour être le premier[14] dans lequel le réalisateur fasse une brève apparition — un caméo — ; cette idée, qui à l'origine serait due au fait que manquait un figurant auquel Hitchcock décida en dernière minute de suppléer, deviendra par la suite l'une de ses marques de fabrique et l'un de ses meilleurs outils de promotion. Comme le dira Roy Ward Baker : les réalisateurs étaient seulement considérés à cette époque comme des techniciens très bien payés, et Hitchcock, dès le début de sa carrière en Grande-Bretagne, allait transformer cette image[14].
Après le succès de The Lodger, le réalisateur peut choisir son prochain film. Il met en scène Downhill, parfois appelé en français La Pente (1927), coécrit et interprété par Ivor Novello, auteur de la pièce originale. « Ce fut le tournage le plus élégant de ma carrière »[45], dira plus tard Hitchcock à son sujet. Le film, cependant, ne connaît pas un grand succès. Il tourne ensuite Le passé ne meurt pas (Easy Virtue, 1928), tiré d'une pièce de Noël Coward, un film qui souffre de l'absence de dialogues.
Alfred Hitchcock, mécontent des scénarios qui lui sont proposés, quitte alors Gainsborough Pictures pour signer un contrat avec la British International Pictures (BIP)[14]. Le premier film réalisé pour la compagnie, Le Masque de cuir (The Ring, 1927), une histoire de triangle amoureux sur fond de boxe, rencontre les faveurs du public. Suit une comédie romantique, Laquelle des trois ? (The Farmer's Wife, 1928) ; lors de son tournage, Hitchcock doit remplacer le directeur de photographie, Jack Cox, tombé malade. L'année suivante, Hitchcock, qui est alors installé avec son épouse — et bientôt la petite Patricia —, au 153 Cromwell Road, un pavillon de la banlieue ouest de Londres, réalise ses derniers films muets : Champagne (1928) et The Manxman (1929).